Retour en arrière - Pie XII et la Seconde Guerre mondiale - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Pie XII et la Seconde Guerre mondiale / Pierre Blet s.j.

En réponse à -4 -3 -2
-1chrono parallèle de françois delpla

Retour en arrière de Francis Deleu le lundi 19 septembre 2005 à 17h36

Bonsoir,

*** Boutades ou pas, la réponse vaticane "onctueuse" prend forme dans une période où le retour de Laval se dessine (et où, sur le plan militaire, l'armée allemande piétine en Russie même si la japonaise est au zénith). Vichy, par son offre de navires à un pays neutre, et au Vatican, essaye d'élargir ses relations, d'échapper à son tête à tête avec l'Allemagne, mais celle-ci veille au grain et s'apprête à resserrer son emprise.
Bref, je ne juge pas invraisemblable que dans un premier temps le Vatican ait hésité sur la suite à donner. La date exacte de la réponse (avant ou après le 14 avril) serait décidément bien intéressante à connaître
*** (François)

Relier la "saga" du retour de Laval et la "saga" du projet de flotte vaticane, n'est-ce pas chercher midi à quatorze heures ?

+ Dès le 7 mars 42, le projet est jugé irréaliste et irréalisable par Mgr Valeri, nonce auprès de Vichy. L'idée a germé dans l'esprit de Pétain, préoccupé par le ravitaillement de la France.

+ 24 mars : confirmation par Mgr Tardini ! Le projet est irréaliste pour ne pas dire farfelu. Aurait-il ajouté "Convocation d'un conclave des cardinaux en vue de la désignation d'un amiral" n'aurait pas étonné. "Habemus amiralis" !

+ Dans la réponse et l'exposé du nonce, toutes les "opportunités" qu'offrent la demande de Pétain sont saisies:
1) coup de dorure sur la façade vaticane : "... geste du maréchal serait un aveu de la grande, très haute estime dont est entouré aujourd'hui plus que jamais le Saint Siège et le souverain pontife..."
2) coup d'encensoir en direction de Pétain : "... le Saint-Père, qui s'était toujours préoccupé depuis le début de la guerre d'en adoucir les souffrances [de la France], avait hautement apprécié le projet, conforme à la généreuse tradition de la France catholique..."
- objectif sous-jacent : un coup de pommade pour éviter de braquer le maréchal et surtout préserver les acquis de la Révolution nationale en faveur des congrégations religieuses, des écoles libres...

Dans l'exposé des motifs expliquant les grandes difficultés que présentaient le projet, il est longuement question d'un précédent qui opposa la diplomatie vaticane et l'Angleterre. En 1941, le Vatican avait demandé au gouvernement britannique de laisser passer des vivres à destination de la Grèce. L'Angleterre refusa de lever le blocus en arguant "que n'importe quelle brèche ouverte dans le blocus ne servirait qu'à procurer des moyens aux ennemis de l'Angleterre pour prolonger la guerre." (1)

Notons encore que seul le chapitre 11 est consacré aux affaires de la France et n'occupe que 30 pages (2). Seuls trois grands thèmes sont abordés: le projet de flotte vaticane - les réactions contrastées de l'Eglise après les rafles du Vel' d'Hiv' - la Libération et les relations conflictuelles entre le Vatican et le nouveau gouvernement du général de Gaulle.

*** Ainsi apparaissent les limites du livre du père Blet, s.j. -qui n'est que le énième publié par une puissance à la conduite peu nette pendant la guerre, à partir d'archives triées *** (François)

Je me garderai d'étriller l'ouvrage du Père Blet. Le livre est, bien sûr, un vibrant plaidoyer pro-domo mais aussi, à mes yeux, une contribution importante sur l'attitude du Vatican pendant la guerre. Cette attitude pourrait se résumer par :
- une infinie compassion pour les victimes,
- une très grande préoccupation pour le sort des Eglises en zone occupée par les nazis,
- une extrême prudence dans les actions à entreprendre afin de ne pas aggraver le sort des uns et des autres.
Cela étant posé, on peut effectivement se poser la question sur le bien-fondé de cette attitude. Quelques réponses sont données par le Père Blet sans que celles-ci soient toujours convaincantes à nos yeux... 60 ans plus tard.

Bien cordialement,
Francis.

(1) Voir la table des matières reproduite dans la présentation du livre (clic sur la vignette en marge)
(2) En février 1942, les Britanniques accorderont finalement le passage, à titre exceptionnel, de 8.000 tonnes de blé à destination de la Grèce sans faire allusion aux démarches du Vatican.

*** / ***

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