Où l'on a la confirmation que dès la fin des années 30, puis durant tout le second conflit mondial et après, le financier Genoud, un terme qui semble davantage approprié que "banquier" pour ce brasseur de fonds plus ou moins secrets, fut en contact - entre autres - avec le col. Masson, chef du renseignement de l'armée suisse, mais aussi et surtout avec le SD par le nazi Paul Dickopf (*) ainsi que l'Abwehr, puis avec Jean Jardin, ex-chef de cabinet de Laval et intercesseur pour tous les proscrits dès septembre 1944 en Suisse et encore avec Constant Bourquin, fondateur des éditions du Cheval Ailé qui publièrent ces mêmes proscrits !
RC
(*)Paul Dickopf, on en est quasiment sûr aujourd'hui, déserta le SD en 1942 sur ordre de ses chefs pour mettre en sûreté l'argent noir des nazis et préparer l'après-guerre. Il semble pourtant qu'il ait eu embrouille à l'automne 1944, puisqu'une fiche authentique de recherches fut alors déposée le concernant auprès de toutes les polices et services nazis. A ce moment-là, Dickopf est en Suisse où il a obtenu, grâce aux contacts de Genoud, le statut de réfugié politique ! Comme Barbie, il fut employé par l'OSS-CIA dans les années qui suivirent la chute du Reich.
Sa "désertion" de 42-42 pour antinazisme fut une "légende" qu'il sut réativer pour se faire engager par l'OSS contre les communistes. Il mena ensuite une carrière importante en Allemagne de l'Ouest... |