Quand on relit les rééditions d'ouvrages de guerre, ou leur réinterprétation, on est souvent surpris par la volonté d'atténuer la violence des textes et des propos réels.
- Hitler avait clairement dit son intention de faire de la France le lupanar de l'Europe. C'est à dire le bordel. Les pieux auteurs et réalisateurs de documentaires ont retouché le propos; Il ne s'agissait plus que de faire de la France le "Luna Park" du Reich de mille ans.
(On imagine mal le Fuhrer utilisant un terme anglo saxon. En revanche, le terme de lupanar est plus familier à sa culture; ne cite t-il pas une patronne pratiquant le harcèlement du thème de "La Putiphar" par référence à la Bible, dans Mein Kampf?)
- Plus surprenant, on a même réinterprété les discours du général de Gaulle, qui parlait, en 1940, à propos de Pétain et de son entourage des "vieillards qui se soignent à Vichy". Des auteurs ultérieurs ont, là encore adouci le propos, en changeant seulement une lettre, c'est devenu "les vieillards qui se joignent à Vichy".
N'est ce pas déjà une forme de révisionisme?
Ne parlons même pas du nombre de victimes du bombardement de Dresde, qui fluctue de 20.000 à 200.000, au gré des idéologies. |