Histoire, témoignages et mémoire - Nazisme et communisme - forum "Livres de guerre"
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La description du livre

Nazisme et communisme / Collectif - Présenté par Marc Ferro

 

Histoire, témoignages et mémoire de Francis Deleu le mercredi 03 août 2005 à 19h21

Bonsoir,

Ci-dessous un petit texte pertinent qui rencontre nos préoccupations d'amateurs/passionnés cherchant à comprendre les périodes les plus sombres de l'histoire contemporaine.

*** [...] La ques­tion posée est celle de la capacité du discours historique à faire justice de ces récits, à reprendre ce matériau et tant d'autres témoignages [...], à leur trouver une place dans le travail de l'explication.
Or, force est de constater que l'on a parfois le sentiment de les voir maltraités par l'historiographie contemporaine, trop portée sans doute par le souci d'une objectivité savante pour prendre le temps d'un soupir vis-à-vis de la dimension authentiquement humaine ou inhumaine de l'histoire qu'elle raconte. Que penser en effet d'une telle proposition au sujet du phénomène concentrationnaire: "Après l'oubli-négation, après le temps des témoignages et de la mémoire, vient le temps de l'Histoire"? Si elle n'est que triomphalisme de la science face au récit, on a envie de lui opposer qu'il s'en faut encore de beaucoup, et pour longtemps, que les livres d'histoire puissent peser le poids d'une seule page de Vassili Grossman ou Primo Levi dans nos consciences. Si, allant plus avant, elle oppose la fragilité du témoignage à la vérité de la critique, on peut lui demander le chemin qu'elle veut prendre, entre le souci louable de croisement des sources ou d'articulation des discours et l'affirmation dogmatique d'un passage du sens commun à l'objectivité. Si d'aventure enfin, elle voulait suggérer qu'il faut faire un deuil de la mémoire pour atteindre à la connaissance, on pourrait risquer un nou­veau "quelque chose" quelque peu provoquant: celui qui fait par exemple qu'il est un chiffre et des noms, six millions de morts, Auschwitz et le goulag qui sont inscrits dans notre conscience du siècle de telle manière qu'ils peuvent résister comme "symboles" à toutes les réévaluations quelque légi­times qu'elles soient, ainsi même qu'à la question de savoir s'il y eut ou non un ordre écrit, une directive ou simplement un acquiescement.
Afin d'éviter d'inutiles polémiques, précisons qu'il ne s'agit pas ici d'opposer le droit à l'abstraction conceptuelle du philosophe au devoir critique de l'historien, mais de reprendre la question du statut de la connaissance historique afin d'assurer leur dialogue.
***

Extrait du chapitre 8, sous la plume de Pierre Bouretz , "Penser au XXe siècle : la place de l'énigme totalitaire" sous le titre "Face au tragique : un conflit des facultés" (p. 190)

Bien cordialement,
Francis.

*** / ***

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