Toujours dans la catégorie documentaires sur la guerre du Pacifique, Arte a diffusé samedi et dimanche 30 et 31 juil. un bon docu-fiction intitulé sobrement Hiroshima. Le fait est assez rare pour être mentionné, car si le docu-fiction est un genre très tendance(*), ses auteurs prennent trop souvent des libertés inadmissibles avec la réalité historique.
Mais ici, tout se tient plutôt bien : pas de séquences romancées, une sobriété des dialogues et un jeu d'acteurs posé (ils sont crédibles), un cadre historique respecté. Tiré d'un script à quatre mains - un auteur canadien et un confrère japonais, réalisé par un metteur en scène canadien en coll. avec un réalisateur japonais -, c'est une réussite dans un genre souvent pataud quand il n'est pas mensonger.
Une réserve : le montage entre les images d'archives et les images reconstituées est si bien fait qu'il est difficile de les distinguer. Je ne sais pas pour vous, mais ça me gêne. Je trouve important de signifier au téléspectateur la frontière entre les archives - fussent-elles elles aussi mises en scène - et les plans tournés aujourd'hui.
Bien cordialement,
RC
(*) Si de bons docu-fictions parviennent à intéresser le grand public à des questions d'Histoire, c'est plutôt une bonne chose. Mais ça ne doit pas excuser les dérives fictionnelles... ! |