... ou la tentation monarchique. Ou encore "une monarchie sociale, familiale, décentralisatrice que la "Maison de France" est seule qualifiée pour définir". Cette dernière phrase est en exergue du "Manifeste aux Français" proposé par le duc de Guise lorsque celui-ci condamne l' "Action Française" en novembre 1937.
J'aime bien les phrases ronflantes qui sonnent creux... sauf aux oreilles de quelques irréductibles. Mais nous nous éloignons des "Libres propos" d'Hitler.

Bonsoir Arcole, bonsoir à tous,

Dans ses "Mémoires d'exil et de combats", le comte de Paris se garde bien de mentionner une possible allégeance de la France au régime nazi. Reste à savoir qui, du comte de Paris ou de Hitler, dit la vérité.
A décharge du comte, lors de la rocambolesque conférence de presse de Magny-en-Vexin, en octobre 1938, il se prononce violemment contre les accords de Munich. Par ailleurs, le comte n'en est pas à un retournement près. Dès qu'une situation politique se dégrade, il monte au créneau pour proposer sa médiation ou plus exactement pour se poser en dernier recours.
Quelques éléments peut-être ! Au début de l'année 40, il se met au service du 2e Bureau (1) qui lui confie la mission de sonder les reins de toutes les têtes couronnées d'Europe. Il sera l'hôte du prince Jean de Yougoslavie et du roi Georges de Grèce; il rencontre le roi Boris de Bulgarie, Victor-Emmanuel d'Italie; il est reçu en audience au Vatican; il a ses entrées au Palais royal de Bruxelles où il réside. De quoi causent ces éminences ? On n'en sait trop rien !

Une dernière indication! Lorsque la débâcle est consommée, le comte s'engage dans la Légion étrangère. Dans le train bondé en direction de Lyon, en troisième classe - discrétion oblige - le comte de Paris rapporte la conversation de ses compagnons de voyage. Un Belge - bedonnant et avec l'accent gantois, comme il se doit - reprend à son compte les termes par lesquels Reynaud avait qualifié le roi Léopold. Notre Belge en rajoute en lançant : "Je sais qui est à la base de la trahison du roi, je connais celui qui servait de liaison entre le roi et Hitler; je vais vous le dire: c'est le comte de Paris". Le comte de Paris note : "j'en ouvris les yeux comme des soucoupes"... ce qui ne nous avance guère.

Bien cordialement,
Francis.

(1) Le colonel du 2e Bureau qui était le contact du comte de Paris s'appelait Robert Dumas, pseudonyme de Pierre Nord, de son vrai nom Pierre Brouillard. Il faudra que je descende dans mes caves humides à la recherche des bouquins de Pierre Nord pour en savoir plus.