Bonjour,
Au sein des différentes polices que l'Etat de Vichy nationalisa et centralisa, on peut affirmer que les brigades ayant pour mission de traquer les communistes firent preuve de zèle.
Dans leur remarquable étude pionnière Le sang des communistes. Les bataillons de la jeunesse dans la lutte armée, automne 1941, J.-M. Berlière et F. Liaigre consacrent un chapitre aux chasseurs anticommunistes qui se firent remarquer par leur violence répressive. Ils pouvaient compter sur les rapports précis des RG qui pistaient militants et cadres du PCF en tenant à jour leurs dossiers.
De plus, un sérieux contentieux existait entre les communistes et les policiers, contentieux remontant aux années 30, quand le parti affrontait physiquement la police dans la rue.
Et il ne faut pas oublier que le PCF était hors-la-loi depuis septembre 1939 suite au décret Daladier mais que durant les premiers mois de l'Occupation, une partie de ses cadres tenta de jouer l'apaisement avec les Allemands(*). (jusqu'en juin 1941). Vichy dut alors retenir ses policiers chargés de la chasse aux communistes...
On peut parler de réglements de comptes.
Bien cordialement,
RC
(*) Des cadres qui poussèrent leurs militants (conseillers municipaux, responsables syndicalistes, etc.) à réapparaître au grand jour pour exiger de l'Etat français de retrouver leurs postes d'avant septembre 1939, facilitant ainsi grandement le travail des RG ! Une décision qui permit ensuite aux Allemands de rafler des otages. |