Bonsoir,
Dans son récit C. Ryan insiste sur le fait que les officiers britanniques en charge du renseignement et des liaisons ont aggravé la situation des unités parachutées sur Arnhem en négligeant volontairement les contacts avec les responsables locaux de la résistance qui contrôlaient le réseau téléphonique, comme on l'a vu.
Dès les premiers combats dans la ville, des chefs résistants se sont présentés aux officiers de Frost; ils furent remerciés, bien sûr très poliment, mais on leur fit comprendre qu'ils gênaient.
Autre exemple : les résistants se demandèrent souvent pourquoi les paras anglais n'avaient pas utilisé le ferry de Driel, pas ou peu gardé, un moyen de transport fluvial idéal... De plus, surplombant le ferry, l'hôtel-restaurant de Westerbouwing offrait un poste de contrôle et de commandement impeccable sur la région et le Rhin. Là encore, les résistants se heurtèrent à une sorte de morgue britannique :
- Nous n'avons pas l'intention de nous attarder ici.(...) Comme nous avons le pont et que les chars d'Horrocks arrivent, nous n'avons pas besoin du ferry. Voilà ce qu'entendit un résistant hollandais qui réitérait la proposition.
Un optimisme qui sera chèrement payé.
Bien cordialement,
RC |