Je suis toujours surpris de voir à quel point les systèmes politiques réagissent avec un retard énorme et parfois quasi criminel.
Quand on a fait comme moi, un peu de cette science qui s'appelle la régulation et qui permet à de multiples systèmes automatisés de fonctionner de façon très satisfaisante, on sait que pour éviter les réactions brutales il faut observer finement et intelligemment ce que l'on veut réguler. La question permanente est "y a t'il un écart par rapport à mon objectif" mais aussi "cet écart s'est il creusé rapidement" et encore "cet écart persiste t'il dans le temps".
Au lieu de cela, pour prendre un exemple dans notre actualité française, il y a une vingtaine d'année, le sujet récurent était "les médecins sont dramatiquement trop nombreux, ceux qui finissent leurs études ont du mal à trouver un poste et leur rémunération approche le SMIC". Très sagement, le gouvernement d'alors a décidé de remplir son rôle politique de modérateur et il a donc fixé un nombre maximum d'étudiants en médecine, nombre probablement très judicieux à l'époque. Et puis il est passé à autre chose apparemment sans demander à quiconque de suivre l'évolution du phénomène...
Pour les Belges et les Suisses qui ne suivent peut être pas notre actualité, maintenant le problème qui se pose est bien évidement le problème inverse. Comment faire face à la pénurie de médecins !!!!
C'est à se rouler par terre de rire mais aussi à se relever en pleurant. Si les centrales nucléaires étaient régulées de cette façon, ce serait Tchernobyl 10 fois par jour. Même votre cocotte minute fait mieux avec son petit sifflet.
Et je pourrais faire à peu près le même constat sur à peu près tout. La pèche, l'agriculture, la justice, l'éducation, les transports, la polution, la sécurité ...
Pour en revenir à l'histoire, il est m'apparaît évident qu'en 45, régler des comptes aurait conduit au génocide et que tout le monde tout en sachant, était prêt à faire comme s'il ne savait pas, mais que les années passant, certains silences deviennent de plus en plus néfastes et qu'il vaudrait mieux s'en rendre compte avant que, par réaction aux mensonges, tout le monde soit mis dans le même panier. Alors, aucune leçon de cette histoire ne pourrait plus être tirée, ce qui faciliterai bien évidement son recommencement.
Enfin, ne désespérons pas du politique, il y en a quand même qui, le 18, réagissent à ce qui s'est passé le 17.
Amicalement
Jacques |