Bonsoir,
Les médias ont rappelé ces derniers jours le bombardement de Dresde. Victor Klemperer, l'auteur de l'ouvrage en rubrique, ironie de l'histoire, doit probablement la vie sauve à cause de ce bombardement. Glané sur un forum voisin, sous le clavier de Nicolas Bernard, quelques précisions :
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(...) En revanche, révèle l'historien Frederick Taylor (l'auteur de Dresden. Tuesday, February 13, 1945, soumis à une odieuse campagne de dénigrement de la part des néo-nazis pour avoir simplement fait son boulot d'historien), les derniers Juifs de Dresde devaient effectivement être déportés, mais le bombardement a empêché la mise à exécution des directives SS.
Ces Juifs (170 au total - trente d'entre eux moururent au cours du raid) étaient ou bien des esclaves restés dans l'industrie militaire, ou bien des conjoints d'authentiques "Aryens" - parmi eux, un certain Victor Klemperer, qui écrirait plus tard sur la perversion du langage par les pontes du IIIe Reich... Ils devaient être déportés le 16 février, officiellement à Theresienstadt. Outre que la destruction de la ville a reporté le projet nazi aux calendes grecques, les Juifs ont pu se faire passer pour des "Aryens" en invoquant la destruction de leurs papiers dans l'incendie !
Dresde n'était pas une ville innocente : elle était réputée pour être une zone à haute teneur en antisémitisme... De ce point de vue, il est heureux que les Dresdois d'aujourd'hui refusent de s'associer à l'extrême-droite, qui a transformé cette tragédie en Bombing Business afin de relativiser les crimes nazis
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Bien cordialement,
Francis. |