Je vous renvoie au prologue et à l'épilogue de Martin Allen qui explique très clairement le destin du dossier Marburg (prologue) et celui du dossier "Documents allemands" de la correspondance de Sir Samuel Hoare (épilogue)

Extrait du prologue :
Au début de 1947, le Dossier Marburg fut enfin l'objet de l'examen des experts mais, presque aussitôt, "on y découvrit des éléments si compromettants qu'il fallut une coopération anglo-américaine au plus haut niveau" pour empêcher que le contenu du dossier pût jamais être révélé au public
M. Allen nous explique qu'une réunion eut lieu au cours de laquelle Ernest Bevan et George Marshall se mirent d'accord pour empêcher toute divulgation de ces papiers. Allen poursuit en indiquant que Marshall envoya un télégramme urgent et confidentiel pour annoncer que selon Bevan le Foreign Office avait détruit sa copie du document "Dossier Marburg" concernant le duc de Windsor. Il demandait aux services compétents de la Maison-Blanche ou du Dpt d'Etat de détruire également la copie américaine sur microfilm, ce qui fut fait, hélas.
Et Allen de déplorer :
Résultat de l'intervention de Bevan et de Marshall : il n'existe plus aujourd'hui ni dans les Archives britanniques ni dans les Archives nationales américaines, ni dans les papiers de Roosevelt, Truman ou Marshall, aucune trace, dossier ou copie sur microfilm du Dossier Marburg. Il a été totalement détruit, son contenu à tout jamais effacé de l'histoire. (p. 26)

Début 1999, Martin Allen fit une demande de consultation auprès du bureau des legs de l'Institut Pasteur qui comme je l'ai déjà mentionné conservait une partie des archives des Windsor. Dans un premier temps, le responsables des legs lui accorda l'autorisation lui faisant parvenir la liste détaillée des archives conservées. Sur cet inventaire, Allen nota immédiatement l'intitulé d'un carton :
Carton N° 2 - Un dossier "Documents allemands" - Correspondance de Sir Samuel Hoare concernant la visite à Madrid du duc de Windsor.
Il raconte :
Le 5 mars 1999,(...) le directeur du bureau des legs m'annonça qu'on avait commis une terrible erreur : tous les papiers figurant sur l'inventaire n'étaient pas disponibles, notamment ceux provenant du Carton 2. Ils avaient été retirés de l'Institut à la demande de la famille royale britannique. (p.299)
Par acquis de conscience, le chercheur fit une demande officielle à Buckingham... en vain, comme il s'y attendait.

Ce livre est sorti il y a maintenant un peu de plus de quatre ans. Je n'ai pas été informé d'une déclassification des archives personnelles du duc de Windsor par les archivistes de la Cour... Mais, il existe peut-être de ces passe-muraille si chers à Marcel Aymé...

Bien cordialement,

RC