Celles et ceux qui souhaitent comprendre un peu mieux les ressorts intimes de certains représentants des "élites" politiques et culturelles ayant adhéré au fascime et au nazisme dans l'entre-deux guerres liront avec intérêt le bouquin épatant de l'écrivain canadien Timothy Findley, Le Grand Elysium Hôtel (10/18, 1999) dans lequel l'auteur nous propose une extraordinaire histoire politico-littéraire s'inspirant de personnages réels et d'événements authentiques.
Le 4e de couverture :
Mars 1945, un palace abandonné des Alpes autrichiennes, un écrivain américain, disciple d'Ezra Pound et, comme lui, zélateur du fascisme, entreprend de couvrir les murs et les plafonds du récit de sa prodigieuse existence. Aux échos de la Chine de 1924 vont se succéder ceux de l'Angleterre et de la France de 1936, puis des Bahamas en 1942. Dans cette fresque décadente et perverse, des personnages insensés, souvent empruntés à la réalité, comme Ribbentrop, Hess, Lindbergh, Hemingway, et surtout ceux qui vont devenir le duc et la duchesse de Windsor, se croisent et se mêlent. Voici un roman époustouflant où, pour une fois, c'est la fiction qui prend sa revanche sur la réalité : car la littérature c'est la vérité.
Un grand roman sur la faillite morale et politique des élites.
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