Bonjour,
Le bouquin de Barberot est vraiment intéressant. Pour tout ce qui concerne la France Libre bien sûr, mais également sur la guerre d'Algérie où il côtoya Bollardière et JJSS. Et sur le Gaullisme d'après guerre, ce fidèle du Général, mais Gaulliste de gauche, porte un regard critique que je ne connaissais pas ...
Je l'ai lu un peu dans le désordre et je recommence par le début, ne résistant pas à l'envie de vous proposer cet extrait de la page 44
Pendant le mois de juillet, quelques centaines d'hommes, stationnés en Syrie et à Chypre et appartenant en général aux troupes coloniales, ont rallié la France Libre et sont passés en Egypte. Ils ont été dirigés sur Ismaïlia et rassemblés an camp militaire de Moascar.
Ils arrivent dans des tenues disparates avec des shorts, des chemises, des vestes de toile, des pantalons qui n'ont ni la même couleur ni la même coupe. Ces tenues s'agrémentent de chaussettes civiles de toutes les couleurs, de brodequins, de souliers bas, beiges, noirs ou marron, de cravates noires ou kaki, parfois de leggins de cuir portés à même la jambe, de casques coloniaux recouverts de cuir tanné localement, de ceinturons, de baudriers et d'insignes de grades ou d'unités accrochés au petit bonheur avec des pressions ou des épingles doubles sur les poitrine, sur les manches ou les pattes d'épaules.
Si peu militaire que je sois, ce désordre vestimentaire me stupéfie. Je suis habitué dans la Marine à ce que les uniformes soient uniformes, c'est-à-dire tous les mêmes.
Par comparaison, le petit groupe de spahis, conduits par Jourdier, Morel-Deville, Viltoutreys, m'apparaît superbe quand je le vois débarquer avec ses chevaux du train qui vient de les amener de Palestine.
Amicalement
Jacques |