Bonsoir Jean-Robert, bonsoir à tous,

Que Jean-Robert soit remercié pour nous avoir confié le nombre de réactions favorables ou défavorables à l'article de Louis-Christian Michelet. Les chiffres sont surprenants car je m'attendais à une désapprobation majoritaire. Quoi qu'il en soit le verdict est là et ce "mini-sondage" indique une tendance sans pour autant que nous puissions lui accorder une valeur définitive. En effet les lecteurs qui se sont exprimés, ne représentent probablement que la frange la plus engagée et donc la plus réactive du lectorat de "Histoire de Guerre". Quelles sont leurs motivations profondes? A quel rejet ou à quelle adhésion au gaullisme font-ils référence? Le gaullisme de 1940/1945, celui de la guerre d'Algérie, celui de la Ve République... ou l'ensemble par amalgame? Enfin, pour les anti-gaullistes, comment détecter la part de nostalgie pour la Révolution Nationale et l'Ordre Nouveau, tous deux chers à Pétain?
Encore faut-il distinguer "maréchalisme" et "pétainisme"? Ils sont bien compliqués les Français !!!

Soulignons également, pour nos hôtes qui n'auraient pas (encore) pris connaissance du dernier numéro de "Histoire de Guerre" que la rédaction de la revue, sous la plume de Hervé Borg, publie une ferme condamnation des méthodes ainsi que des thèses développées par Louis-Christian Michelet. Cette mise au point nécessaire devrait aiguiser l'esprit critique à l'égard de tout écrit et plus particulièrement ceux aux relents d'un passé qui ne passe pas et que l'on aimerait voir resurgir.
Un exemple! Combien de fois ne lit-on pas, chez ceux qui tentent de réhabiliter le régime vichyste mais bien obligés de se démarquer de l'intolérable, qu'ils déplorent les excès de certaines mesures comme la traque des Juifs ou les méfaits de la Milice. "Déplorer les excès"? Déplorer ne signifie pas condamner les mesures mais bien les "approuver" sous réserve de les édulcorer ou de les rendre moins voyantes.

Bien cordialement,
Francis.