Bonjour,
Le titre de la présente contribution serait-il provocateur? Même pas ! C'est l'amiral Auphan qui le dit ! Auphan consacre un chapitre à ce qu'il appelle la Résistance révolutionnaire c'est-à-dire le terrorisme pratiqué par les mouvements gangrenés par les communistes. Ainsi cette phrase à propos du Concile "Vatican II" :
*** Bien des positions qui devaient être prises par certains théologiens au deuxième Concile du Vatican et engendrer "l'esprit postconciliaire" tant blâmé par le pape sont en germe dans la Résistance. *** (p. 227)
On comprend mieux pourquoi l'amiral Auphan fut l'un des prédicateurs... euh... l'un des maîtres de conférence préféré de Mgr Lefebvre et de ses ouailles.
Passons sur le fatras d'accusations haineuses - et rarement fondées - proférées à l'encontre du terrorisme de la "résistance révolutionnaire". Attardons-nous au rôle que fait tenir Auphan aux catholiques qui ont soutenu la Résistance.
*** En France même, ce sont certains catholiques qui ont donné à la Résistance révolutionnaire la précieuse couverture morale qui leur a permis de circonvenir nombre de bons Français et de s'infiltrer partout.
L'épiscopat français eut beau recommander aux fidèles, de la manière la moins équivoque et la plus pressante, une collaboration loyale avec le pouvoir établi, c'est à ses adversaires révolutionnaires qu'un certain nombre de catholiques et de prêtres apportèrent délibérément leur concours.
Un signe aurait dû pourtant les mettre en garde: il n'y a jamais eu et il n'y aura jamais d'aumônerie des maquis organisée ou reconnue par l'épiscopat. L'Eglise ne voulait pas - ou pas encore - reconnaître le terrorisme et la guérilla comme des formes licites de guerre. (...) *** (pp. 226/227)
La mitre, la crosse et le képi vichyste, même combat ! Heureusement (malheureusement pour Auphan) il y eut de nombreuses exceptions. Michèle Cointet "L'Eglise sous Vichy" ne dit rien d'autre mais dans un autre sens et tout à l'honneur de quelques pasteurs de l'Eglise. Auphan poursuit :
*** Quand on a la patience de relever un à un, dans les publications d'alors, les noms des personnalités ou des groupements catholiques qui ont prêté la main à la Résistance révolutionnaire et couvert ainsi plus ou moins ses procédés, on y trouve tout ce qui, après la Libération, devait, dans le même esprit de fronde et sous un prétexte social et pastoral, renoncer à toute opposition au communisme et introduire la dialectique dans l'Eglise. *** (p. 227)
Tout commentaire est superflu ! Ite missa est !
Quoique! Qu'entend Auphan par "dialectique"? La dialectique comme l'ensemble des moyens pour raisonner, argumenter...? La dialectique de Hegel ?... la dialectique marxiste probablement?
Bien cordialement,
Francis. |