Bonsoir,
A propos de la sensibilité politique des Suisses francophones, l'historien Laurent Neury (*) me disait il y a quelques temps que contrairement à la vision un peu idéalisée d'une Romandie tôt pro-Alliés telle qu'elle est rapportée par Jean-Pierre Richardot, l'influence de Pétain et les mots d'ordre de la Révolution nationale ont été reçus avec bienveillance, voire même avec enthousiasme entre 1940 et 1942 par de larges couches de la population romande...
Ce qui n'empêcha pas d'autres citoyens helvétiques - et aussi quelques uns de ceux qui furent un temps séduits par Pétain - de mettre en place de leur côté de la frontière les embryons de ce qui deviendra l'assistance aux réseaux et aux futurs mouvements résistants, aux réfugiés et aux soldats alliés.(évadés ou exfiltrés par la Suisse.)
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Quant aux Gilles dont Prosper nous parle, il monta un duo avec un complice, Urfer, et le tandem devint très vite populaire dans les cafés-théâtres, les cabarets et grâce à la Radio nationale. Ils se produisirent durant des années, mêlant satires et fables, sketches et pastiches avec talent.
Bien cordialement,
RC
(*) Auteur avec Fabienne Regard de l'étude Une Suisse en guerre. |