... il se termine ainsi : "Le risque était réel, toujours menaçant, les Allemands poursuivaient leur pression sur Vichy pour que Weygand se lance à la reconquête des territoires dissidents, ce à quoi le général s'était toujours refusé. Il n'avait jamais consenti à faire se battre des Français contre d'autres Français; il savait que pas un seul de ses officiers n'aurait accepté de combattre ses camarades...
Le chef de la «France libre» ne semblait pas s'embarrasser de ces scrupules ; il était ulcéré de constater que Weygand était en train de réussir ce que lui, de Gaulle, ne parvenait pas à faire : rassembler une armée importante. D'où la manoeuvre déployée en vue de capter à son bénéfice le succès de celui qui «défendait l'Afrique contre quiconque» et y préparait efficacement la revanche."
La "manoeuvre évoquée est la lettre envoyée par CdG à Weygand lui proposant d'unir leurs forces et de faire la guerre pour libérer la Patrie. Weygand n'a pas apprécié la fin "Si votre réponse est oui, je vous assure de mes respects"
"Cet insuccès est sans doute à l'origine de l'autre coup qui sera perpétré trois mois après l'envoi de cette lettre: l'agression de l'armée française du Levant par une armée anglaise et par les troupes de la France libre. Véritable guerre civile qui constituera aux yeux de Weygand un crime véritable. Les deux hommes empruntaient décidément des voies toujours divergentes, alors que leur foi commune dans les destinées du pays était incontestable."
Georges Hirtz ne sait donc pas que l' "agression" de "l'armée française" du levant a une autre cause autrement plus réaliste : les accords Darlan et l'assistance à l'aviation allemande et la fourniture d'armes à la révolte irakienne, qui en découlent. La Syrie devenait de fait une porte d'entrée vers Suez largement ouverte.
Georges Hirtz n'a pas lu le livre de Maurice Albord, (fils du général Tony Albord officier de l' "armée française" en Syrie), qui révèle que si les Français Libres se sont fait précédés par des parlementaires, les officiers de l' "armée française avaient, eux, reçu des ordres écrits pour tirer sur ces parlementaires, ce qu'ils s'empressèrent de faire, comme à Dakar.
Georges Hirtz devrait s'intéresser à l'Histoire.
Amicalement
Jacques |