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| | Marianne - Dossier Libération de la France / JC Harvet, P. Girard, E. Dior / JP Azéma, A. RowleyEn réponse à Mortain : qui dit mieux ? de François Monney le mercredi 14 juillet 2004 à 23h26Re-bonsoir,
Le 7 août, après avoir pris Mortain, les Allemands décident de récupérer Avranches afin de rétablir la ligne de front. Pour atteindre cet objectif tactique, il leur faut agir vite, même si les unités nécessaires ne sont pas toutes réunies.
Historia, Thématique, n° 89, de mai-juin 2004 consacre tout un article à La contre-offensive de Mortain. Si vous ne vous êtes pas procuré ce numéro exceptionnel intitulé Les soldats de la liberté voici l'adresse de la page proposant en ligne l'article intégral consacré à Mortain :
Elle vous permettra d'accéder également aux autres articles composant ce numéro thématique.
Un extrait pour rester dans l'ambiance de la chronique de Alain Rémond dans le numéro double spécial de Marianne :
Une petite fille née sous terre
Georges Gautier est aujourd'hui âgé de 93 ans. Habitant Mortain de 1935 à 1946, il était à l'époque bouilleur ambulant et négociant en eau-de-vie. Il fait partie des 800 villageois réfugiés dans la mine de Cambremont pendant la contre-offensive de Mortain. Née à 60 mètres sous terre, sa fille Monique a reçu pour deuxième prénom Barbe, sainte patronne des mineurs.
Chaque jour, les Américains se rapprochent un peu plus de Mortain. [...] En accord avec M. Daffix, directeur de la mine de fer de Cambremont au Neufbourg, les autorités prennent la décision d'aménager les galeries en sous-sol avec des bancs de fortune et des balles de paille çà et là pour y abriter les civils, le temps de la bataille, qui promet d'être terrible. Je suppose qu'ils avaient prévu que ce serait pour deux ou trois jours. Hélas, ça dura une semaine. Attaques, contre-attaques, batailles de chars... Les troupes alliées s'approchant de Mortain, je prends la décision de quitter la ville pour me réfugier au Petit Balandon sur la commune de Saint-Clément, à 2 km de la mine à vol d'oiseau.
La nuit suivante, Mortain est bombardée. La lumière provoquée par l'explosion des bombes incendiaires arrive jusqu'à nous. Notre chien Loulou hurle à la mort. Au petit matin, je décide de gagner la mine, en traînant la petite remorque chargée de vivres. Nous sommes près de 800 personnes cachées sous terre. Les vivres s'épuisent de jour en jour, comme les lumières. Bientôt, c'est la pénombre. Mon épouse, enceinte de notre deuxième enfant, est prise de douleurs. En l'absence du docteur, deux femmes dévouées s'en occupent. Un refuge pour mineurs est mis à sa disposition, et c'est ainsi que naît ma fille Monique. On utilise comme berceau le panier en osier du boucher Parigny. Nous sommes le 9 août 1944. Enfin, au bout d'une semaine, la bataille prend fin. La ville est détruite à 80 % et nous découvrons notre habitation en ruine.
Là, c'est sûr, Mortain n'a pas été *** Oublié. Zappé***
Du coup, il aurait p't'être dû attendre un attendre un p'tit peu avant d'écrire sa deuxième chronique Alain Rémond...
Bonne lecture,
bien cordialement,
François Monney |
*** / *** lue 1923 fois et validée par LDG |
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