Bonjour,
Il y a un personnage dont il sera(it) un jour intéressant de suivre les déclarations, les décisions et l'influence politique essentielle dans le chaudron algérois, c'est Antony Eden. Le brillant ministre semble avoir su raison garder - un des rares dans cette atmosphère florentine ? - quand Churchill et Roosevelt se laissaient mener par leurs sentiments plus que mitigés à l'égard des Français dans la guerre ! Eden n'hésita pas à s'opposer à la ligne Roosevelt-Churchill en AFN; ses relais auprès des grands médias alliés lui furent très utiles pour alerter les opinions publiques contre le scandaleux maintien de Darlan aux affaires.
Même s'il est devenu courant de minorer l'influence de la Résistance intérieure, lorsque l'on lit les réactions scandalisées de la plupart des membres des mouvements - qui étaient au contact de la population française - à l'annonce du maintien de Darlan en AFN, même comme "expédient provisoire", on réalise qu'Eden sut habilement faire remonter l'indignation et surtout agiter le risque d'une Résistance désemparée, voire abîmée par ce "pragmatisme" politique allié qu'elle ne comprenait pas. "On s'est battus pour voir l'amiral félon parader devant les monuments d'Alger ?!" C'était, en effet, un peu fort de café !
A suivre !
Cordialement,
RC |