Bonsoir,
Un de nos hôtes disait qu'il faudrait encore attendre un siècle, avec l'ouverture des archives, avant que la lumière ne soit faite sur la "collaboration".
J'ajouterais volontiers que si la lumière a été faite sur l'antisémitisme de la Révolution nationale, on sait peu de choses sur ceux qui ont appliqué l'arsenal des mesures raciales. En fait, tous les corps constitués, serviteurs zélés de la dictature de Pétain, sont directement ou indirectement complices de crimes raciaux.
Paul Webster, dans son livre "Le crime de Pétain", affirme que Maxime Weygand n'a jamais caché son mépris pour les Juifs. Lorsqu'en septembre 1940 Weygand est nommé Délégué général du gouvernement en AFN, il appliqua le "statut des Juifs" avec encore plus de rigueur en Algérie qu'en France. Les quotas universitaires en vigueur sur le territoire métropolitain ont été étendus, en Algérie, à l'enseignement primaire et secondaire. Ce numerus clausus a contraint 10.000 enfants juifs à quitter l'école. Il est difficile de prétendre qu'en Algérie ces mesures encore plus coercitives qu'en France aient été prises sous la pression allemande.
Et il est vraisemblable que les "Mémoires" de Weygand sont défaillantes sur ce sujet.
Bien cordialement,
Francis. |