Un extrait de "Un Viking chez les Bédouins " que j'aime beaucoup.
Il (le désert) entretenait aussi notre crasse physique. La seule chose que nous lavions, c'étaient les dents. Noirs, sales et puants, nous arborions des poils sauvages que, faute d'eau, nous ne rasions jamais. Et si, au début, ce ne fut certes pas une vanité à rebours, il est certain que nous finîmes pas nous rendre compte que notre aspect inspirait la peur. Tout au moins aux Italiens. Et ce sentiment fort agréable n'était pas loin de la coquetterie. Il achevait la transformation de fragiles lycéens en farouches desperados. Et je cultivai la prolifération gigantesque de ma moustache gauloise avec une certaine délibération.