Les sources officielles alliées parlent la plupart du temps de 250.000 hommes, troupes combattantes et services logistiques divers mélangés, capturés au soir du 13 mai. Le problème reste que ces chiffres ne correspondent pas aux états des troupes détenus par les Germano-italiens qui englobent mons de 200.000 hommes (Italiens et Allemands et quelques milliers de volontaires magrhébins).
Par contre, je ne vois pas pourquoi vous dites que les "FFL ont bos dos"; je ne voudrais pas que la manie de la persécution touche aussi ce forum. Vous savez comme moi qu'il est difficile de mettre à mal certaines "vérités", tout simplement parce qu'on a l'impession de "faire du tort" à ceux qui se sont battus pour la liberté. Ou bien condamnons pour révisionnisme tous ceux qui vont à l'encontre de l'histoire écrite par les vainqueurs, comme ça le débat sera clos. Naturellement, cette dernière phrase est une boutade. Personne parmi nous n'a jamais déclaré détenir des vérités gravées dans le marbre. Mais pour en revenir à nos "300.000 prisonniers", ce chiffre est faux, tout du moins très exagéré, au vu des sources officielles italiennes et allemandes. Je m'explique: le 2 mai, le dernier rapport parvenu au Comando Supremo sur l'etat des troupes en Tunisie faisait état de 170.000/180.000 hommes (sic), les Etats-majors n'étant pas capables, au vu des événements précipités et de la confusion générale, d'être plus précis.
Pour en revenir aux prisonniers italiens tombés entre les mains françaises, ils furent assez peu nombreux. Hormis les restes de la division d'infanterie "Superga" qui se rendit, en même temps que ce qui restait de la 21ème Panzer le 11 mai (soit l'avant-veille de la reddition générale italienne)à Sainte-Marie-du-Zit, il n'y eut aucune unité organique qui se livra aux Français. Et donc, malgré les promesses de Montgomery faites au maréchal Messe, 30.000 Italiens furent livrés aux Français et ceux-ci vécurent un calvaire (certes, cet épisode n'est pas connu en France et je ne m'étonne pas que vous n'en ayez jamais entendu parler...). On peut tenter de relever certaines erreurs ou mettre en lumière des faits inconnus sans pour autant vouloir jeter l'opprobre sur les Français Libres (et c'est mon cas. Je viens d'ailleurs d'apprendre que l'intendante de mon lycée, dont on vient de célébrer le départ en retraite, est la fille d'un Compagnon de la Libération, M. Joseph Léonard; cette "découverte" m'a ému...). Faites attention, la paranoïa vous guette! (humour qui, probablement, ne fera rire que moi... dslé). |