Jacques : nous sommes au noyaut du du désaccord, celui qu'il faut voir en face si on veut que le dialogue progresse ainsi que ses participants.
Tu considères implicitement le maintien de l'Angleterre en guerre comme acquis : la résistance commence donc, et tu as raison si ton postulat est juste, le 16 juin au soir, quand la France annonce sa désertion; pour de Gaulle, ça se traduit pas une décision immédiate de retour en Angleterre pour lancer un appel à la désobéissance.
Ce que j'ai trouvé en explorant il y a, mon Dieu, 16 ans déjà, les papiers de Doumenc, c'est que le maintien de Churchill au pouvoir et donc de l'Angleterre en guerre n'avait tenu qu'à un fil, notamment en raison de la déstabilisation ravageuse causée par l'abandon de la France (et déjà ses velléités d'abandon, dès le 25 mai). On est donc un résistant français, tout d'abord, si on pose des actes de nature à aider Churchill contre le clan halifaxien. Ce qui n'est nullement le cas de Reynaud mais en revanche celui de De Gaulle, au fur et à mesure qu'il s'approche du pouvoir.
Alain : non ! il n'y a pas une essence du gaullisme s'opposant depuis l'aube des temps à une ssence du pétainisme et leurs démêlés littéraires n'ont qu'une parenté lointaine avec les enjeux de 1940. |