Ce croiseur a aussi servi en 1943 lors du débarquement de Salerne, début 1944 à Anzio et au mois d'août au moment du débarquement de Provence.
D'autre part, un navire ce n'est pas seulement une coque mais aussi un équipage de plusieurs centaines d'hommes en ce qui concerne le Bertin. Des hommes qui avaient leurs convictions, leurs états d'âmes, et qui pour certains ont fait en sorte de rallier les FNFL. Des hommes partagés entre la discipline, l'attachement à leur navire et une inaction de plus en plus pesante. Après novembre 1942, alors que l'amiral Robert persistait dans son refus de reprendre le combat, des marins de la flotte des Antilles gagnèrent Londres pour rejoindre leurs camarades à Croix de Lorraine. Ils armèrent ainsi plusieurs frégates cédées par la Navy. Voir à ce sujet les mémoires de l'amiral Flohic.
Si les historiens ont étudié en détail le comportement des amiraux et officiers, ils ont parfois tendance à oublier les marins qui formaient le gros des équipages. Ces derniers n'étaient pas forcément des planqués ou des fanatiques de la Révolution nationale, il me paraît important de le souligner.
Cordialement
Igor |