Bonsoir Laurent, bonsoir René, bonsoir à tou(te)s,
A propos de la popularité dont jouissait le maréchal Pétain, Philippe Masson in "Histoire de l'Armée française" reproduit un texte d'Alain Peyrefitte extrait de son livre "Le mal français"
*** De 1940 à 1942 [écrit Peyrefitte], l'immense majorité du pays suit le maréchal Pétain. Il est très difficile de le prouver... Il ne reste que des témoignages. L'honnêteté n'obligerait-t-elle pas, après le temps, à les exprimer sans haine et sans crainte.
Comme tant d'autres, je fus témoin à Montpellier, en mars 1941, de l'immense enthousiasme que soulevait Pétain; jeune lycéen, j'avais été requis par le service d'ordre. Monument aux morts, revue des troupes et des anciens combattants, discours, visite à l'université parmi les professeurs en toge, nous avions du mal à contenir une foule frénétique. A pleins poumons, les gens hurlaient, "vive Pétain". Des femmes, bouleversées, disaient "je l'ai vu".
L'armée participe à cet enthousiasme. Quelques mois plus tard, le 14 juillet 1942 a lieu la distribution des prix au lycée suivant le cérémonial traditionnel. Distribution présidée par le général de Lattre de Tassigny, commandant militaire de la région de Montpellier. Tout au long de son discours, de Lattre ne cesse de célébrer le maréchal Pétain. Au moment de remettre ses prix [au jeune Alain Peyrefitte], le général ajoute: "N'oublie pas ce que j'ai dit. Sans le Maréchal, il n'y a pas de salut. ***
Philippe Masson ajoute qu'un an plus tôt, accueillant en Tunisie des rapatriés de Syrie, de Lattre leur avait déjà demandé de *** porter leurs regards sur l'image sereine du maréchal Pétain, notre guide et notre sauveur. ***
Notons encore que de Lattre fut décoré de la francisque.
Les propos d'Alain Peyrefitte et de Philippe Masson vont à l'encontre de ceux de Destremeau tant il est vrai que la personnalité du roi Jean est difficile à cerner.
Bien cordialement,
Francis. |