Bonsoir,
Dans les premiers temps, les Français Libres avaient peu d'armement lourd et c'est au fur et à mesure de leurs campagnes qu'ils se sont équipés, principalement en Syrie.
Les britanniques les ont équipés également, pour qu'ils le soient de façon standard mais ils n'ont pas voulu lâcher leur matériel français et du coup, ils étaient plus fortement armés que les autres unités d'infanterie. L'exemple cité par Barberot le montre.
A Bir Hakeim, l'armement lourd était le suivant :
24 canons de 75 utilisés comme artillerie et 30 en antichars
plus 7 antichars calibre 47 et 18 de calibre 25
Les 75 qui étaient au départ conforme à ceux de 14-18 avaient été rabaissés en leur adaptant des roues de camion et en découpant le haut des plaques de blindage au chalumeau.
Pour la DCA : 18 tubes de 40 boffords tout juste perçus avec des artilleurs britanniques venus former les marins et qui ont soutenu le siège avec les Français
20 mortiers de 81 et 24 de 60 (je suppose d'origine britannique ?)
72 mitrailleuses Hotchkiss (donc françaises) et 270 fusils mitrailleurs
Je pense que les munitions des 75 venaient également des stocks syriens.
Dans la colonne volante (les chars et les spahis), de magnifiques Crusaders avaient remplacés les vieux R35 français récupérés en Syrie après la mort des Hotchkis. Les spahis avaient d'abord utilisés des "Tanakes", camions bricolés pour devenir des automitrailleuses, puis avaient reçu des automitrailleuses sud africaine, des Marmon Herington. Ils avaient remplacé sur un certain nombre d'entre elles l'armement jugé trop faible par de l'armement français et avaient créé des engins redoutables (les Conus guns) en montant des 75 français, sur des camions américains, grâce à des tourelles italiennes récupérés. Ce matériel fit ses preuve à El Alamein puis à Medenine.
L'esprit d'initiative et la débrouillardise avait avantageusement remplacé le respect stricte du règlement.
Mais le matériel américain remplaça avantageusement tout ce bricolage au début de 1944.
Amicalement
Jacques |