le Glossaire de Francis a trouvé : - | Народный комиссариат внутренних дел ou en langage phonétique : Narodnyi Komissariat Vnutrennikh Del.
A oublier sauf pour les puristes.
Plus prosaïquement, l'ancêtre du KGB, la police secrète soviétique. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des unités militaires du NKVD étaient attachées à chaque commandement du front. Les responsables de ces unités spéciales dépendaient directement de Beria et de Staline et non de la hiérarchie militaire normale.
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- | Narodnyï Komissariat Vnoutrennykh Diél (Commissariat du peuple aux Affaires intérieures). Le NKVD remplace en 1934 le GPU [*]. Cette police politique sera chargée de la sécurité de l'Etat jusqu'en 1946. Elle a à son actif les grandes purges ordonnées par Staline et les déportations massives vers les camps de travail.
[*] voir ce terme.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte :La Grande Terreur / Sanglantes moissonsLes purges staliniennes des années 30 / La collectivisation des terres en URSSRobert ConquestPrésentation de l'éditeur :
Vingt millions de morts : tel est, actuellement, le bilan très probable des événements décrits par les deux livres que réunit ce volume. Publié ici pour la première fois en français, Sanglantes Moissons relate la destruction de l'agriculture russe opérée par Staline au cours des années 1930, en trois étapes : l'élimination des koulaks, censés être les paysans les plus riches, puis la collectivisation des terres et le regroupement forcé des paysans dans des kolkhozes ; la famine organisée enfin, qui fit cinq millions de victimes dans la seule Ukraine, dont Staline voulait briser l'identité nationale. Enchaînant sur cette tragédie, La Grande Terreur (entièrement revu et augmenté depuis sa première publication) étudie la répression sans exemple que Staline et le NKVD infligèrent ensuite au Parti, à l'intelligentsia et à la population dans son ensemble. Le moment le plus spectaculaire en fut les grands procès, au cours desquels les membres de la vieille garde bolchevique s'accusèrent de trahison et d'avoir ourdi un vaste complot hitléro-trotskiste. Il n'en existait aucune preuve, à l'exception de leurs propres aveux extorqués par le chantage et la torture. "Ils goberont tout !" avait dit Staline des Occidentaux avant que s'ouvrît le premier procès. Compagnons de route ou membres des partis communistes, les intellectuels d'Europe et des Etats-Unis, dans leur écrasante majorité, se firent les complices de la terreur stalinienne. A l'anesthésie morale de l'opinion publique succéda l'oubli. C'est dire si ces deux livres sont indispensables à la connaissance de la Russie et de l'histoire du XXème siècle, au moment de surcroît où nous sommes invités à pratiquer assidûment le "devoir de mémoire" à l'égard des horreurs du passé.
Francis Deleu |