le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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CIA - Commission italienne d'armistice - Vichy |
- | La CIA siégeait à Turin.
A ne pas confondre avec "Central Intelligence Agency" la CIA américaine.
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Dans ce texte :Ce que savait StalineL'énigme de l'opération BarberousseDavid E. MurphyCe livre est le fruit d'une suggestion de Jonathan Brent, directeur de publication à Yale University Press, qui, le premier a attiré mon attention sur l'important recueil de documents d'archives portant sur les renseignements soviétiques que réunissaient, à Moscou, Alexandre N. Yakovlev et les membres de sa Fondation internationale pour la démocratie. Brent avait le sentiment que je pourrais, en tant qu'officier de carrière chargé du renseignement(*), apporter une contribution précieuse à la compréhension des événements qui conduisirent à l'invasion allemande de l'URSS le 22 juin 1941, si j'étudiais comment les services de renseignement soviétiques fonctionnaient à cette époque et comment Staline avait réagi aux informations fournies par leurs soins sur la menace allemande. (...) Ma source principale, lors des recherches menées pour écrire ce livre, a été le recueil de documents en deux volumes, "1941 god" ("L'année 1941") publié à Moscou en 1998 par Fondation internationale pour la démocratie dans la série Rodssiya - XX Vek. (...) Les documents russes furent réunis à partir des Archives de politique étrangère de la fédération de Russie, des Archives du président de la fédération de Russie, des Archives centrales du Service des renseignements étrangers, des Archives militaires de l'Etat russe, des Archives de l'économie d'Etat russe, du Centre russe pour la conservation et l'étude des documents de l'histoire récente (...), des Archives centrales du Ministère de la Défense de la féd. de Russie et des Archives centrales du Service de la sécurité fédérales. Le recueil rassemble également des documents allemands concernant cette période et provenant de divers fonds d'archives de la République fédérale d'Allemagne.
Des sources directes et sérieuses, donc, pour un essai qui discute certaines thèses concernant ce que savait Staline des plans nazis et les raisons de son refus de les utiliser pour contrer l'invasion. Avant juin 1941, les services soviétiques étaient en possession d'informations cruciales sur l'attaque nazie de l'URSS, mais ces informations furent ignorées ou mises en doute par Staline.
David E. Murphy écrit qu'il ne partage pas la thèse selon laquelle les Alliés occidentaux furent incapables de former avec l'URSS de Staline une coalition contre l'Allemagne de Hitler, ce qui poussa le dictateur du Kremlin à accepter la proposition nazie. Cette position jouit d'un large soutien dans les cercles officiels russes. On utilise encore cet argument pour exonérer Staline de son comportement au cours des mois qui précédèrent l'invasion allemande et pour expliquer pourquoi les rapports des renseignements ne modifièrent pas la conviction de Staline que, si l'on évitait simplement de provoquer Hitler par des mesures défensives, il n'envahirait pas l'URSS avant qu'elle ne fût mieux préparée..
(Murphy nous apprend encore qu'à ce jour nulle histoire sérieuse du GRU - les rens. militaires soviétiques - n'a été publiée.)
RC
(*) L'auteur a été en poste à Berlin dans les années 1950 en tant que chef d'antenne de la CIA dans le poste avancé de la guerre froide qu'était alors l'ancienne capitale du Reich. Puis il fut chef des opérations sur l'URSS à Langley. Il a déjà publié Battle ground Berlin : CIA vs. KGB in the Cold War. (Yale University Press) |