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Vichy dans la Solution finale - Laurent Joly
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Aryanisation - Vichy
-

Le terme, un néologisme importé d'Allemagne nazie, sera adopté par Vichy pour désigner la liquidation ou le transfert des entreprises juives à des "aryens". On parlera plus volontiers d'aryanisation économique en vue d'éliminer toute influence juive dans l'économie nationale.


Combat - Résistance (France)
-

L'un des premiers mouvements de résistance en Zone Sud. Fondé par Henri Frenay. Le mouvement "Combat" est issu de la fusion du MLM (Mouvement de Libération Nationale)d'Henry Frenay et Bertie Albrecht avec le Mouvement des Démocrates Chrétiens "Libertés".


Darlan (François) - France
-

(1881-1942) Commandant d'une batterie de canonniers marins pendant le Première Guerre mondiale, François Darlan est nommé en 1926, directeur du cabinet de Georges Leygues, ministre de la Marine. Il s'y consacra déjà à la rénovation de la flotte. En 1934, il reçoit le commandement de l'escadre de l'Atlantique; en 1936, chef d'état-major général de la Marine; en 1938, amiral de la flotte.
En juin 1940, il entre dans le gouvernement de Pétain comme Ministre de la Marine. En décembre 40, à la suite du renvoi de Laval, il est nommé vice-président du Conseil et est considéré comme le dauphin du Maréchal Pétain.
Présent à Alger, en novembre 42, lors du débarquement américain en AFN, Darlan se rallie à la cause alliée après s'y être opposé quelques jours. Il sera assassiné le 24 décembre suivant par le jeune Bonnier de la Chapelle.


Drumont (Edouard) - France
-

Journaliste, écrivain et homme politique français (1844-1917).
Pamphlétaire antisémite, auteur de "La France juive, essai d'histoire contemporaine", Edouard Drumont mit en forme un grand nombre de thèmes épars dans l'opinion: l'antisémitisme, l'anti-républicanisme, l'anti-capitalisme. Son influence s'exerça longuement de l'affaire Dreyfus à l'Etat vichyste.


Police aux Questions juives - PQJ - Vichy
-

Police spécialisée dans l'enquête sur la "race" des personnes et le contrôle de la population juive. Sa brutalité et ses exactions sont telles qu'elle sera transformée en simple service, le SEC (Service d'enquête et de contrôle), avec les mêmes attributions.

Pour pallier l'incapacité de la police officielle à remplir les missions spéciales voulues par le régime, Vichy procéda à la mise en place d'un triptyque de polices auxiliaires spécialisé dans la lutte de tout ce qui était considéré comme "l'anti-france" : les communistes, les sociétés secrètes (les francs-maçons en particulier) et les Juifs.Ce seront :
- le Service de Police anti-commmuniste (SPAC)
- le Service de Police des sociétés secrètes (SSS)
- la Police aux questions juives (PQJ).

La brutalité et les exactions de la PQJ, spécialisée dans l'enquête sur la "race" des personnes et le contrôle de la population juive étaient telles qu'elle sera transformée en simple service plus discret, le SEC (Service d'enquête et de contrôle), avec les mêmes attributions.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


rafle - Vichy
-

Spécialité de la police française aux ordres de l'occupant nazi ou de Vichy. La plus connue est la grande rafle du Vel' d'Hiv' (voir ce terme).
On le sait moins, la rafle du Vel' d'Hiv' a été précédée de quelques autres:
- 14 mai 1941: arrestation de 3.700 Juifs allemands, tchèques et polonais qui croyaient avoir trouvé refuge en France. "Parqués" dans les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.
- 20 août 1941: arrestation à Paris de 4.000 Juifs. Direction Drancy.
- 6 décembre 1941: arrestation de 1.000 notables et intellectuels, presque tous Français, envoyés au camp de Compiègne.
- 16 et 17 juillet: Vel' d'Hiv'.
Les rafles ne se limitent pas à la zone Nord (occupée). Le 26 août: les Juifs de la Creuse qui avaient cru trouver refuge dans ce département sont pourchassés; les 26/28 août c'est le tour de Lyon et de Marseille. La liste est longue. Le calvaire des Juifs ne fait que commencer....


Sir (Basil Lidell Hart) - Grande-Bretagne
-

Comme pour le Général Patton, je m'étonne de ne pas trouver mot sur ce grand écrivain, spécialiste des guerres mondiales.

Note : Le glossaire est en chantier permanent ! N'hésitez pas à participer et à déposer vos définitions ou courtes biographies.

FD


Vallat (Xavier) - Vichy
-

(1891-1972) Issu d'une famille royaliste, enseignant dans une institution religieuse, catholique intransigeant, mutilé de la Première Guerre mondiale, Xavier Vallat entre en politique en 1919. Il ne cessera d'afficher sa haine du parlementarisme, de la gauche, des étrangers et des juifs. On sait, par exemple, comment il se déchaîna contre Léon Blum en 1936.
En 1940, Pétain le nomme Ministre des Anciens Combattants et le charge d'organiser la Légion française des Combattants créée en août 1940. Le 29 mars 1941 il est nommé à la tête du Commissariat général aux Questions juives. C'est lui qui appliquera le premier Statut des Juifs promulgué en octobre 1940 et préparera le second statut promulgué le 2 juin 1941. Le 6 mai 1942, il cède la place à Louis Darquier de Pellepoix encore plus virulent antisémite que Vallat.
Arrêté à la Libération, il sera condamné à l'indignité nationale et dix ans de prison. A l'issue de sa peine, il dirigera un journal royaliste dans les années 60.


Victor
-

La lettre V dans l'alphabet international.


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")


Zone Libre - ZL - France
-

Libre jusqu'en 1942 et l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes de tout le territoire français. Elle devient alors Zone Sud (ZS).


Zone Nord - ZN - France
-

Désigne l'ancienne Zone Occupée (ZO) qui devint Zone Nord (ZN) après l'invasion par les troupes allemandes de la zone libre (ZL) ou Zone Non Occupée (ZNO) qui elle devint Zone Sud (ZS).


Zone Sud - ZS - France
-

Désigne la Zone Libre (ZL) ou Zone Non Occupée (ZNO) avant l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes, en 1942, du Sud de la France.


AP - Avant-poste - France

CGQJ - Commissariat général aux questions juives - Vichy
-

Créé par la loi du 19 mars 1941, le CGQJ a mission de "gérer" la "question juive". A sa tête est nommé Xavier Vallat, l'auteur sinon l'inspirateur du statut des Juifs de juin 41. En mai 42, Vallat, jugé trop mou, est remplacé par un extrémiste, habité par une haine frénétique des Juifs: Louis Darquier mieux connu sous le nom de Darquier de Pellepoix.


JO - Journal Officiel - Divers
-

Journal qui recueille les textes de lois, décrets... et tout ce qui fait le bonheur des juristes.
En Belgique on dit: le Moniteur Belge.


RSHA - Reichssicherheitshauptamt - Allemagne nazie
-

Office Central de la Sécurité du Reich créé en 1939 avec à sa tête Reinhard Heydrich. Après l'assassinat de Heydrich par la Résistance tchèque à Prague, le 8 juin 1942, le poste est confié à Ernst Kaltenbrunner.
Le RSHA comprend 7 divisions (Amt - Ämter au pluriel):
- Amt I : Service du personnel pour l'ensemble du RSHA.
- Amt II : Questions administratives, économiques et droit.
- Amt III : Inland SD (Sicherheitsdienst) - Service de renseignement et de sécurité intérieure.
- Amt IV : Gestapo - Recherche des adversaires du régime et répression.
- Amt V : Kripo - Police criminelle
- Amt VI : Ausland SD (Sicherheitsdienst)- Service de renseignement et de sécurité à l'étranger.
- Amt VII : Documentation, études et recherches idéologiques.


SCAP - Service de Contrôle des administrateurs provisoires - Vichy

SD - Sicherheitsdienst - Allemagne nazie
-

Service de sécurité responsable de la surveillance intérieure, du renseignement, de l'espionnage et du contre-espionnage du parti.
Dans l'organigramme du RSHA (Office Central de la Sécurité du Reich) le SD est désigné:
- Amt III Inland SD (service de renseignement intérieur)
- Amt VI Ausland SD (service de renseignement à l'étranger)


SEC - Service d'Enquête et de Contrôle - Vichy
-

Le Service d'enquête et de contrôle (SEC) succédera à la Police aux Questions Juives (PQJ) en élargissant sa mission de traque et de persécution antisémite à celle de lutte "anti-terroriste".


UGIF - Union générale des Israélites de France - Vichy

Dans ce texte :

Vichy dans la "Solution finale"

Histoire du Commissariat Général aux Questions Juives

Laurent Joly

Présentation de l'éditeur:

Laurent Joly renouvelle profondément l'histoire de la politique anti-juive de Vichy et de l'administration qui en fut l'instrument principal : le commissariat général aux Questions juives (CGQJ), créé par l'amiral Darlan en mars 1941, à la demande des autorités allemandes. S'appuyant sur une connaissance impressionnante des archives et sur la découverte de nombreux fonds inédits, l'auteur reconsidère les grandes étapes de l'antisémitisme vichyssois, du statut d'octobre 1940 à la tentative de dénaturalisation collective de 1943, en passant par la déferlante législative de 1941 et les rafles de l'été 1942. Il offre ainsi au lecteur un éclairage capital sur les processus de décision qui ont conduit à la déportation de plus de 75 000 juifs de France vers les camps de la mort. Tout au long de l'ouvrage, Laurent Joly expose avec finesse la position ambiguë du CGQJ : après avoir tenu un rôle prépondérant dans l'élaboration d'une législation antijuive implacable visant en premier lieu les "juifs français", cette administration d'exception se voit progressivement marginalisée par le gouvernement de Vichy. Ce dernier s'efforce d'orienter son action répressive vers les "juifs étrangers" et, sous la houlette de Pierre Laval et de son secrétaire général à la police René Bousquet, négocie directement leur déportation avec les dirigeants nazis. Un sordide jeu à trois s'instaure dès lors entre les autorités allemandes, le gouvernement français s'appuyant sur son administration traditionnelle et le CGQJ, chacun étant mû par une logique antisémite propre. Analysant le profil sociologique, la mentalité et les méthodes de travail des quelque 2 500 agents salariés par le commissariat général aux Questions juives entre 1941 et 1944, Laurent Joly montre au final tout le poids des enjeux bureaucratiques et des rivalités institutionnelles sur le sort de milliers d'innocents.

Commentaire de Alapage.com :

Si, depuis une trentaine d'années, la persécution des juifs sous l'Occupation constitue un enjeu mémoriel important de la société française, il n'existe que très peu d'ouvrages analysant la politique antisémite du régime de Vichy. Se fondant sur une exploitation minutieuse de toutes les archives publiques disponibles, ayant mis au jour une série de fonds jusqu'alors inédits (archives judiciaires de la Libération, dossiers du Conseil d'État ou de la préfecture de Police de Paris, dossiers personnels de carrière des agents du commissariat général aux Questions juives, etc.) et découvert plusieurs archives familiales (dont l'exceptionnel fonds Xavier Vallat), Laurent Joly renouvelle considérablement le sujet. La création du CGQJ en mars 1941, à la demande des autorités occupantes, constitue un tournant décisif. Le vice-président du Conseil l'amiral Darlan et le premier commissaire général aux Questions juives Xavier Vallat interprètent à leur façon ce projet en affirmant ouvertement leur désir de « refouler » les juifs étrangers, polonais et autres, qui, selon les mots de Vallat, « sont venus en véritables légions sur notre pays, pour son plus grand malheur ». Dorénavant, la politique antijuive de l'État français dépend intimement de la politique nazie, dans un complexe et ambigu jeu à trois - les orientations du gouvernement de Vichy, la stratégie des autorités occupantes et les ambitions propres au CGQJ -, qui est ici analysé. Jusqu'en décembre 1941, le commissariat général aux Questions juives s'affirme comme un « véritable ministère » et obtient la promulgation d'un nombre impressionnant de lois et de décrets antisémites. À partir de l'hiver 1941-1942 puis définitivement après la rafle du Vel' d'Hiv, le CGQJ se voit marginalisé dans la conduite de la politique antijuive, désormais négociée au plus haut niveau. Son influence législative et politique est pratiquement réduite à néant. L'histoire au quotidien du CGQJ n'avait jamais été faite. Combien cette administration exceptionnelle compta-t-elle d'employés ? Qui étaient-ils ? D'où venaient-ils ? Comment se représentaient-ils leur activité professionnelle ? Quels ont été les résultats et les conséquences humaines de leur politique ? Ayant plus particulièrement étudié le parcours des 180 cadres du CGQJ, Laurent Joly analyse le profil sociologique, la mentalité et les méthodes de travail de tous ces bureaucrates et exécuteurs de la politique antijuive de Vichy.

Courte biographie de l'auteur :

Docteur en histoire pour une thèse soutenue à l'université de Paris I, dont est tiré cet ouvrage, Laurent Joly est également l'auteur de Xavier Vallat (1891-1972). Du nationalisme chrétien à l'antisémitisme d'Etat (Grasset, 2001).

Sommaire

Introduction

Le CGQJ et la politique antisémite de Vichy
Le contexte de la politique nazie.
L'Etat français, un Etat satellite du IIIe Reich ?
Les pays satellites et la "solution finale".
Une spécificité des Etats satellites : la création d'administration spécialisées.
.
L'histoire du commissariat général aux Questions juives.

I. LA MISE EN PLACE D'UNE POLITIQUE ANTISÉMITE (juillet 1940 - été 1942)
1. L'antisémitisme en politique sous la IIIe République.
L'antisémitisme dans le débat politique de Drumont à Vallat.
Réaction catholique et antisémitisme moderne
Les dernières manifestations d'un antisémitisme "social".
Nationalisme intégral et antisémitisme d'Etat.
Les peurs de l'après 1936
Le "problème" des juifs étrangers.
Les principes républicains à l'épreuve (1933-1939)Une rhétorique antisémite renforcée.

2. Aux origines du commissariat général aux Questions juives.
Les premières mesures (juillet-septembre 1940)
Des mesures diverses plutôt qu'un "statut" strictement antisémite.
Vers un plan d'ensemble.
Le statut des juifs du 3 octobre 1940.
La "pression" des autorités occupantes et l'ordonnance du 27 septembre.
L'élaboration de la loi du 3 octobre 1940.
L'application de la loi du 3 octobre et la dynamique antijuive de Vichy.
L'application du statut : M. Lagrange et la présidence du Conseil
Dérogations et interprétation juridique du statut : le Conseil d'Etat et Louis Canet.
Renforcer la loi du 3 octobre.
Face à la politique des autorités occupantes.
Vers l'"aryanisation" des entreprises juives en zone occupée
Le lancement d'un service français de Contrôle des asministrateurs provisoires (SCAP)
Les instruments de la "solution finale" en France.
Theodor Dannecker et la Gestapo.
Le projet allemand d' "Office central juif".
La politique de l'amiral Darlan et la création du CGQJ.
La crise franco-allemande de décembre 1940 - février 1941 et l'avènement de Darlan.
La politique de l'amiral Darlan
Darlan et la "question juive" - problèmes français au début de l'abbée 1941.
La création du CGQJ (5-8 mars 1941) et la logique de la "solution finale"

3. Naissance d'un "véritable ministère"
Le lancement du commissariat général aux Questions juives.
Vers la loi du 29 mars 1941.
Xavier Vallat
Première prise de contact avec la politique nazie (2-5 avril 1941)
Des autorités allemandes mécontentes, un Vallat "euphorique".
Les hommes de Vallat.
Pierre Chomel de Jamieu et René Gazagne : l'organisateur et le juriste.
La première équipe et l'organisation première du CGQJ.
La consolidation institutionnelle du CGQJ.
Sous la pression des autorités allemandes.
Elargir les attributions du CGQJ : la loi du 19 mai 1941.
Un "véritable ministère".

4. Les lois antijuives de 1941 et les ambitions de Xavier Vallat.
Le recensement des juifs.
La loi du 2 juin 1941 et l'ambition d'un fichier central des juifs
"Coffrer" les juifs réfugiés en zone sud ?
La fabrication d'un nouveau statut des juifs.
Les projets d'avril-mai 1941 - La mise au point de la loi.
La promulgation du nouveau statut des juifs du 2 juin 1941.
Rendre efficace le statut des juifs.
La loi du 21 juin 1941 instituant un numerus clausus dans l'enseignement supérieur.
Les décrets réglementant les professions libérales et libres.
L' "arme" de la politique de spoliation : la loi du 22 juillet 1941.
Les négociations de mai-juillet 1941
Première version de la loi du 22 juillet 1941 refusée par les autorités occupantes.
Les négociations du mois d'août (deuxième version de la loi du 22 juillet publiée au JO le 26 août 1941)
Compléter le statut des juifs et la loi du 22 juillet 1941.
Les lois de novembre 1941 complétant la loi du 22 juillet 1941
Les lois du 17 novembre et 17 décembre 1941 modifiant le statut des juifs.

5. L'échec d'une "politique française"
Sous la tutelle du ministère de l'Intérieur.
La tentative d'extension des services du CGQJ en Algérie
Le rattachement du CGQJ au ministère de l'Intérieur (août-septembre 1941)
La création de la Police aux Questions Juives (PQJ)
L'impasse des problèmes matériels.
L'intégration du SCAP et l'insuffisance des moyens budgétaires.
Une nouvelle organisation du CGQJ et la persistance des problèmes.
L'aryanisation économique et et l'intransigeance des autorités occupantes.
L'échec du projet de décret réglementant pour les juifs l'accès aux professions commerciales, industrielles ou artisanales.
Les négociations de Xavier Vallat pour obtenir le retrait des ordonnances allemandes.
L'intensification de la pression allemande en zone occupée.
Une association obligatoire pour les juifs : la création de l'UGIF.
La rafle du 12 décembre 1941
La reprise en main par l'amiral Darlan de la politique antijuive, ciblée contre les "étrangers".

6. De Vallat à Darquier de Pellepoix.
De la marginalisation de Xavier Vallat.
Un bilan contesté à Vichy.
L'échec du projet de "troisième" statut des juifs.
La rupture avec les autorités allemandes (février 1942)
Le candidat des autorités occupantes : Louis Darquier de Pellepoix.
Darquier de Pellepoix et l'activisme antijuif.
A la "conquête" du CGQJ.
Un projet gouvernemental : démanteler le commissariat général.
Les illusions de Vallat quant à son maintien en zone libre.
Le projet de loi du 22 mars 1942 et l'éviction de Xavier Vallat.
Darquier de Pellepoux commissaire général aux Question juives.
L'organisation du CGQJ de Darquier.
Georges Monier secrétaire général du CGQJ et le projet de loi de juillet 1942

7. Les rafles de l'été 1942 et la déportation des juifs "étrangers".
Vers l'abandon des juifs "étrangers" par l'Etat français.
L'avènement du RSHA en France et la mise en route de la politique de déportation.
Le jeu Dannecker/Darqier de Pellepoix et l'ambition d'une "police ant-juive".
La semaine décisive (26 juin-3 juillet 1942)
La réunion Dannecker-Bousquet-Darquier du 4 juillet et la création de la SEC
Les rafles de l'été 1942.
Déporter les enfants ? L'initiative de Pierre Laval.
Les réunions préparatoires à la grande rafle parisienne (7 et 10 juillet 1942)
La rafle du 16-17 juillet 1942 et le cas des enfants.
La mise à l'écart de Theodor Dannecker et la marginalisation de Darquier de Pellepoix.
Les rafles d'août 1942 en zone libre et la surenchère antisémite de Laval et Bousquet.

II. LE COMMISSARIAT GÉNÉRAL AUX QUESTIONS JUIVES EN ACTION
8. Les cadres du CGQJ - Etat d'esprit et profils psychologiques.
Un lieu de pouvoir.
Obtenir un statut et une rapide ascension sociale en faisant carrière au CGQJ.
Désinhibition antisémite et contraintes constitutionnelles.
Revanche et pouvoir.
Les relations du pouvoir au sein du CGQJ.
Les cadres du CGQJ - cinq types de caractéristiques.
1. - L'antisémitisme légaliste. - Jean Amilhon, l'avocat du CGQJ
2. - Le fonctionnaire zélé et imbu de l' "esprit maison" - Mlle Mathieu, au service de la Liaison.
3. - L'antisémitisme crapuleux - Pierre Galien et les "nouvelles moeurs" de l'aryanisation économique.
4. - L'antisémitisme de combat, viril et hâbleur -Joseph Lécussan, assassin de Victor Bash
5. - L'antisémitisme de bibliothèque - René Gontier, au service de la "race française".
Conclusion.

9. "Petits fonctionnaires au travail"
Résultats statistiques et traits généraux.
L'instabilité du personnel et le problème des salaires.
Moins de 50% de "bons employés".
Un noyau dur de 750 agents.
L'état d'esprit des agents du commissariat.
L'entrée eu CGQJ - modalités et motivations.
Le petit personnel et l'antisémitisme.
Les tentatives d'encadrement idéologique.
"Collabos", "maréchalistes", "gaullistes" - convictions idéologiques et conversations quotidiennes.
Quelle "banalité du mal" ?
Une administration de la Révolution nationale.
Des "bureaucrates meurtriers" ?

10. La place du CGQJ dans l'administration de l'État français
Le CGQJ vu par les autres administrations.
Un représentant de la la logique antisémite dans l'Etat français.
Un "gêneur" indispensable.
Les relations avec les préfectures.
Des attributions complémentaires
La "coopération indispensable" de la préfecture de Police de Paris.
Face à la justice de l'Etat français.
Tribunaux de première instance et cours d'appel.
Le Conseil d'Etat et le contentieux antisémite.
Conclusion.

11. Les enjeux de la définition du juif.
Le contentieux sur les "demi-juifs".
Une hostilité de principe à l'égard des "demi-juifs".
L'invention des "lettre de présomption".
La jurisprudence du Statut des Personnes - entre l'absurde et l'arbitraire.
Tentative de bilan.
Le règne de l'arbitraire ... et des faux.
Le caractère tout relatif des certificats de non-appartenance à la race juive
Les "expertises" ethno-raciales du progesseur Montandon.
L'affaire Jacques Ditte et l'activisle d'Emile Boutmy (août 1943 - août 1944)

12. Recensement des personnes, exclusions professionnelles et spoliation des biens.
L'application de la loi française relative au recensement des juifs.
Le recensement de l'été 1941 en zone libre.
A la poursuite des juifs "défaillants".
L'application de la loi en zone nord.
L'éviction des juifs des professions publiques et libres.
Révocations et reclassements dans la fonction publique.
Le CGQJ à la poursuite des agents juifs dispersés en province.
L'élimination des juifs dans les professions libérales et les facultés.
Les dérogations pour "service exceptionnels".
La politique de spoliation.
Principes généraux.
Les "abus" du CGQJ et la logique des ministères économiques.
42.000 procédures en zone nord.
Spécificités et resultats de la spoliation en zone sud.
Les exemptions.
Conclusion.

13. L'activité criminelle de la SEC.
Un commando d'activistes dans les rues de Paris.
Entre 850 et 900 personnes arrêtées par la SEC (automne 1942 - été 1944)
Une répression impitoyable des infractions aux ordonnances antijuives.
Quelques figures d'inspecteurs.
Bourreaux, victimes et "spectateurs".
L'activité de la SEC en province.
Au service de la SiPo-SD en zone nord.
Spoliation et contrôle en zone sud.
Conclusion

III. LA SURVIE INSTITUTIONNELLE ET SYMBOLIQUE DU CGQJ (de l'été 1942 à la Libération)
14. L'échec d'une propagande antisémite.
Justifier la politique du gouvernement.
Les "nécessités" d'une propagande antisémite.
Les prestations radiophoniques de Darquier de Pellepoix.
Un cours antisémite à la Sorbonne.
La mise en place d'une propagande raciste.
Un racisme rédempteur.
Le lancement de l'Union Française pour la Défense de la Race (UFDR)
La propagande antisémite à la Radiodiffusion nationale.
Les émissions de l'UDFR et du CGQJ.
L'Institut d'Anthropologie-Sociologie et l'Institut d'étude des Questions juives et ethno-raciales.
L'échec de l'UFDR.
Face au mécontentement des autorités allemandes.
Le conflit Prax/Darquier et la dissolution de l'UFDR.

15. La fin des ambitions politiques de Darquier de Pellepoix.
La marginalisation institutionnelle.
Darquier de Pellepoix et Joseph Antignac au travail.
Le dernier projet visant à démanteler le CGQJ.
L'impuissance législative du CGQJ.
Les (quelques) lois antijuives de 1942.
Les projets législatifs de décembre 1942 - janvier 1943.
Le projet de décret "tendant à retirer la nationalité française à certains juifs" (janvier - août 1943)

16. Une administration à l'agonie.
La fin de Darquier de Pellepoix.
Darquier s'accroche à son poste.
Les derniers espoirs et l'éviction de Darquier (janvier - février 1944).
Charles Du Paty de Clam, troisième commissaire général aux Questions juives.
Un choix symbolique.
Le jeu de Xavier Vallat.
Le sens de l'intermède Du Paty de Clam.
Le triomphe de Joseph Antignac.

17. La Libération et la liquidation du CGQJ.
Les ambitions des derniers dirigeants du CGQJ.
Jean Amilhon, ultime "chef" du CGQJ (17 - 31 août 1944).
La Libération en province (août-septembre 1944)
La liquidation du CGQJ.
Le séquestre du CGQJ et le licenciement du personnel.
Le comité d'épuration du CGQJ
Le CGQJ après 1945. Domaines - Service des Restitutions - Service de contrôle des AP et liquidateurs de biens israélites.

18. L'épuration judiciaire du CGQJ ou la banalisation d'une politique?
Les commissaires généraux en Haute Cour de justice.
Le classement de l'affaire Du Paty de Clam.
L'instruction du dossier Vallat.
La condamnation de Vallat et de Darquier de Pellepoix.
Les atermoiements de la cour de justice de la Seine (1946-1949).
Le procès Antignac et l'affaire Pierre Galien.
Les responsables de la propagande du CGQJ.
Le procès des inspecteurs de la SEC.
Les "blanchis" - Amilhon, Boutmy, Regelsperger et les autres.
L'affaire Charles Agnès.
L'épuration du CGQJ à Lyon en 1945-1946.
Vers le procès de l'ancien directeur adjoint du CGQJ de Lyon.
Conclusion.

Épilogue : ce qu'ils sont devenus

Conclusion générale
Trois logiques antisémites.
1. - La stratégie des autorités occupantes.
2. - L'antisémitisme gouvernemental.
3. - La politique du commissariat aux Questions juives.
Le bilan du génocide pour la France et les autres pays satellites.


Francis Deleu.

 

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