le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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AFN - Afrique Française du Nord |
- | Territoire de l'Empire français.
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Dans ce texte :ALGER : 8 NOVEMBRE 1942Histoire d'une rébellionGénéral Ch. MastOn a beaucoup écrit sur le drame du 8 novembre 1942 et sur les conditions du débarquement anglo-américain en Afrique du Nord mais, jusqu’ici, les récits concernant cette opération étaient présentés par des acteurs ayant tenu le plus souvent un rôle secondaire.
Pour la première fois, l’acteur principal prend la parole :
« J’étais le délégué du général Giraud pour toute l’Afrique du Nord et désigné par lui comme chef de la résistance militaire dans cette région. A ce titre, j’ai organisé la préparation de l’aide francaise aux alliés et ai pris les décisions qui, dans des conditions difficiles, ont conduit au succès de l’opération.
L’action dont j’ai pris la responsabilité devant, pour réussir, rompre avec le devoir d’obéissance envers le haut-commandement et le gouvernement de Vichy ; l’exécution des ordres aurait abouti à un désastre national en laissant le temps aux Allemands, qui occupaient l’Italie, d’intervenir militairement en Algérie, puis au Maroc : une révolte morale était donc nécessaire . J’insiste sur le caractère impératif de la rébellion. Une telle prise de position, si contraire à la discipline, a naturellement soulevé des rancœurs chez les chefs que j’avais dû momentanément neutraliser ou des critiques de la part d’une fraction importante de l’armée. C’est la raison pour laquelle j’ai estimé garder le silence depuis 1942. 25 ans ont passé ; la situation a évolué et bien des esprits ont compris que l’intérêt supérieur de la patrie devait, dans des circonstances exceptionnelles, primer le devoir d’obéissance de l’officier. Je crois donc nécessaire de présenter, pour l’histoire, les faits et les évènements tels qu’ils se sont réellement passés.
D’autre part, les Anglo-américains débarquant en AFN sont intervenus, le 8 novembre 1942, avec des effectifs nettement insuffisants que l’armée française d’Afrique était en mesure de rejeter à la mer en quelques jours si les ordres du gouvernement du Maréchal avaient été exécutés . Je mets en vedette le péril extrême couru par les Alliés et le caractère indispensable de l’aide que nous leur avons apportée pour rendre possible le succès du plan de débarquement.
Cet ouvrage fournit un exposé historique entièrement nouveau et remet en place ou à leur niveau les différents participants de l’aide française au débarquement allié.
Il relève d’autre part les faiblesses de la stratégie américaine en AFN, faiblesses compréhensibles de la part d’une très jeune armée dont le haut commandement manquait encore de l’expérience de la guerre »
L’auteur raconte le débarquement Anglo-américains et l’aide française qui lui a été apportée, du point de vue strictement militaire. Les civils, comme Capitant et autres Murphy, sont donc relégués dans des seconds rôles . Cela donne un récit aride, pas très passionnant même si les informations y sont nombreuses.
Je regrette également le manque de modestie du général Mast, qui semble avoir tout pressenti, préparé , organisé, et qui se désole continuellement des erreurs de son entourage et des Alliés, accusés de ne point avoir strictement suivi ses prescriptions. |