le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte :Mémoires d'outre-guerreComment j'ai gouverné la Belgique de 1940 à 1944Général Alexander von Falkenhausen*** Trente ans après la fin de la guerre, l'un des principaux acteurs du régime d'occupation allemand en Belgique, le général Alexander von Falkenhausen, commandant militaire, nous livre des Mémoires à plus d'un titre explosifs.
Il s'en dégage le portrait d'un héritier de la vieille tradition prussienne, d'un homme de caste profondément hostile au national-socialisme, et dont l'action de "vice-roi" s'exerça, sur le plan belge, d'une manière modérée.
L'étonnant est que, pendant quatre ans - il ne fut rappelé à Berlin qu'en juillet 1944 - von Falkenhausen réussit à maintenir un fragile équilibre politique et administratif, qui épargna à la Belgique les régimes résolument colonisateurs des Gauleiters.
S'exprimant avec un évident souci d'auto-justification, Falkenhausen distribue volontiers coups d'épingle et, à l'occasion, coups de trique. Les généraux allemands sont les seuls à trouver grâce à ses yeux. Il ne leur reconnaît, en fait, qu'un seul adversaire, mais de taille: Adolf Hitler, le stratège mal inspiré. ***
(4ème de couverture)
L'ouvrage ne représente qu'une partie du volumineux manuscrit des "Mémoires" du général von Falkenhausen. Ont été retenus par les éditeurs: l'enfance et la jeunesse de von Falkenhausen, son séjour en Chine de 1934 à 1938, ses quatre années (1940-1944) comme commandant militaire pour la Belgique et le Nord de la France et enfin ses années de captivité dans les prisons de la Gestapo, des Alliés et des Belges. Les deux derniers chapitres - qui intéresseront plus particulièrement Belges et Français - occupent une place prépondérante dans l'ouvrage. Aussi, en annexe, le long entretien que von Falkenhausen accorda en 1960 à l'historien belge, Jo Gérard.
Cette autobiographie, comme toute autobiographie, est à prendre avec recul. C'est le regard d'un dignitaire allemand sur les "satanés" Belges qui n'en font qu'à leur tête. C'est aussi le discours d'un aristocrate qui haïssait Hitler et le nazisme et qui s'efforça, selon ses dires, d'atténuer les restrictions et les souffrances des pays occupés. Ce discours a trop souvent été entendu à Vichy par les Pétain, Laval et consorts pour trop y croire même si von Falkenhausen n'est pas à classer parmi les brutes nazies.
Francis Deleu. |