le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Dans ce texte :La ruse nazieDunkerque - 24 mai 1940François Delpla*** Le 24 mai 1940, le destin hésite. Vingt kilomètres restent à parcourir jusqu'à Dunkerque par quelques divisions blindées qui viennent d'en faire trois cents depuis Sedan, et l'Allemagne acquerra une position exceptionnelle pour dicter la paix. Hitler y met obstacle à la dernière seconde, par un inflexible ordre d'arrêt.
Pourquoi? Jusqu'en 1990, les réponses sont floues et décevantes. Soit ce n'est pas vraiment Hitler qui a décidé, il a suivi une partie de ses subordonnés.oit il a fait une espèce rare de complexe, croyant la victoire d'autant plus menacée qu'elle se précisait d'avantage. Soit il a voulu ménager les chances d'une paix avec l'Angleterre, en favorisant l'embarquement de ses troupes.
François Delpla, qui a participé pour deux livres antérieurs à l'élaboration d'une solution nouvelle, initiée en 1991 par l'Anglais John Costello, approfondit ici cette réflexion : l'arrêt devant Dunkerque est éclairé par toute l'histoire du IIIe Reich, et l'éclaire en retour.
Au lecteur d'en juger. ***
(4e de couverture)
Initialement s'affichait ici la présentation d'un article publié dans la revue "Histoire de guerre" n° 8 de septembre 2000. Le titre en était : "Une énigme sexagénaire : l'ordre d'arrêt devant Dunkerque 24-26 mai 1940", en une vingtaine de pages denses sous la plume de François Delpla. L'article n'était autre qu'un aperçu condensé de "La ruse nazie". Il nous a semblé plus judicieux de proposer le livre tout en conservant, ci-dessous, la présentation de l'article de la revue :
*** Quatre juin 2000. En un dimanche plutôt banal, la Une de l'actualité est occupée par la commémoration de l'embarquement anglais à Dunkerque. Le prince héritier fait le déplacement, ainsi qu'une armada de petits bateaux. Ils sont, nous dit-on à peu près toutes les heures, quatre-vingts survivants, sur environ trois cents embarcations privées qui ont affronté les vagues du Pas-de-Calais et le feu allemand.
Il faudra bien un jour écrire l'histoire des commémorations. On a commencé de la faire pour la Révolution française, évènement fondateur il est vrai, dont la célébration renseigne sur la manière et le degré de la transformation des sociétés. Or la seconde guerre mondiale n'est-elle pas dans le même cas? Elle a accouché d'un ordre planétaire. Une réflexion sur les évènements qu'on préfère mettre en relief et ceux qu'on laisse dans l'ombre alors qu'ils leur sont liés, serait des plus instructives. Et la science historique, si elle tient autant qu'elle le dit à s'affranchir de la commande politique, aurait tout intérêt à travailler en priorité sur les ombres ainsi révélées.
Mais foin des leçons générales, un peu de travaux pratiques! Pas un quotidien, du moins en France, pas un site Internet, du moins visité pat l'auteur en ce studieux dimanche, n'ont rappelé que sans un bizarre arrêt des troupes allemandes les frêles esquifs auraient vaqué en ordre dispersé à leurs tâches habituelles dans leurs eaux familières, aujourd'hui comme jadis. Alors, sans mépris aucun pour leurs pilotes anciens ou récents, nous allons concentrer le propos sur cet arrêt qu'on nous cache ou, du moins, dont on ne se souvient pas volontiers. ***
Francis Deleu. |