le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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PCF - Parti Communiste Français |
Dans ce texte :Le sang des communistesLes bataillons de la jeunesse dans la lutte armée - Automne 1941Jean-Marc Berlière & Franck LiaigreCette étude minutieuse revient sur des événements largement oubliés ou alors malmenés. Si la mémoire nationale et communiste voue un culte aux "27 de Châteaubriant," ...ce livre est fait pour dire l'histoire - la générosité, les illusions, le sacrifice - d'autres garçons également fusillés et pourtant absents des commémorations. (...) Un livre qui rend leur réalité complexe à des événements occultés, triturés, dénaturés, exploités, détournés... Un livre qui entend restituer aux jeunes communistes combattants des Bataillons de jeunesse la réalité de leur engagement avec ses difficultés, ses contradictions, ses illusions, sa générosité... comme le dit le 4e de couverture.
En dépouillant avec soin les archives des différentes unités de la police française chargées de traquer les terroristes, les deux chercheurs reconstituent par les procès verbaux le parcours, les motivations et la réalité des actes commis par cette première génération des jeunesses combattantes qui venaient à peine d'encaisser le coup de massue du pacte germano-soviétique, la drôle de guerre, la défaite, l'armistice et les louvoiements des chefs d'un parti pourchassé par Vichy mais toléré par l'occupant et qui durent obéir aux consignes et organiser attentats et exécutions. Ils nous disent le choc et le traumatisme que causèrent dans la population française de sensibilité communiste les premiers attentats contre des officiers allemands et les hésitations exprimées face à l'acte de tuer chez ceux qui seraient officiellement désavoués par le parti tout en étant officieusement félicités. Ils nous expliquent comment le futur colonel Fabien dut abattre un officier afin de stimuler de maigres troupes qui renâclaient à de telles opérations. Ils nous exposent les petites et grandes trahisons, ceux qui ont parlé par peur, par dégoût ou parce qu'ils se sentaient lâchés par le parti...
Un essai important, bien écrit, qui propose une révision nécessaire - au sens littéral - de l'histoire des premiers mois du PCF clandestin dans la guerre et la résistance, loin des textes hagiographiques et des inventions et aménagements de la propagande après la Libération.
RC |