le Glossaire de Francis a trouvé : Dien Bien Phu - DBP - Indochine |
- | Nom donné à l'ensemble colonial français à la péninsule qui comprenait les trois ky (provinces) viêtnamiens: la Cochinchine (au sud), l'Annam (au centre) et le Tonkin (au nord) ainsi que le Cambodge et le Laos.
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- | Le terme "Indochine" apparaît pour la premiere fois vers 1813 et regroupe le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Laos, le Cambodge.
Le terme s'écrit de trois façons: Indo Chine, Indo-chine ou Indochine. Le terme n'existe plus après le départ des Francais.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte :Dien Bien Phu20 novembre 1953 - 7 mai 1954Pierre PellissierSi la terrible bataille de Dien Bien Phu a suscité de nombreux livres de Mémoires et des récits quelques fois passionnants (le Requiem de Jules Roy est remarquable), il manquait un ouvrage général récent sur un choc emblématique.
Pierre Pellissier, spécialiste de l'histoire de l'armée française, biographe de Massu et historien de la bataille d'Alger, nous propose le fruit de ses recherches nombreuses dans toutes les archives accessibles. A son habitude, le chercheur a approfondi ses travaux, allant jusqu'à dépouiller les archives des gendarmes du camp retranché - pardon, de la base opérationnelle ! - qui contenaient des éléments très intéressants sur le profil social de certains des soldats de Dien Bien Phu et de leur vie quotidienne en Indochine et dans le camp.
Avant de nous faire suivre un événement guerrier qui plongea une partie des unités d'élite du Corps expéditionnaire en enfer, l'auteur pose avec soin les paramètres politiques, économiques et militaires de la présence française en Indochine au moment où Salan s'en va, remplacé par Navarre qui est plus un homme de bureaux et d'appareils que "le Chinois", le "Mandarin", ainsi qu'avait été surnommé Salan qui aimait l'Indochine et respectait son adversaire, ce général Giap qui était capable de rectifier très rapidement ses erreurs tactiques afin de pousser les Français à la faute.
Ecrit dans un style précis et enlevé, ce livre devrait combler celles et ceux qui , sans être des spécialistes, s'intéressent aux conflits coloniaux dont ce sanglant "clash" guerrier et politique fut un des points culminants. Dien Bien Phu marqua la fin d'une époque en même temps qu'il révélait les enjeux de la guerre froide qui divisait le monde de l'après-guerre.
Un livre nécessaire .
Bien cordialement,
RC |