le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans les années 35-45, particulièrement en Belgique, tendances politiques qui s'opposent au régime parlementaire et qui marquent ses sympathies pour les régimes fascistes sinon autoriraires. Synonyme en France de "Révolution nationale" sous Vichy.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Wehrmacht - Allemagne nazie |
- | L'armée allemande sous le IIIe Reich. Littéralement Wehrmacht signifie "puissance (ou force) défensive". L'armée allemande prend ce nom en 1935 à la place de "Reichswehr" (voir ce terme).
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Weimar (République de) - Allemagne |
- | Nom du régime politique né en Allemagne au lendemain de la Première Guerre. La république proclamée en 1919 dans la ville de Weimar - d'où son nom - se caractérise par sa faiblesse, ses crises successives et son absence de soutien populaire. La république de Weimar disparaît en 1933.
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NSDAP - Nationalsozialistische Deutsche Arbeitspartei - Allemagne nazie |
- | Parti national-socialiste des travailleurs allemands c'est-à-dire le parti nazi.
Le NSDAP voit le jour en 1920 et succède au DAP (Parti ouvrier allemand) fondé en 1919 par Anton Drexler. Le NSDAP peine à s'imposer. La crise économique de 1929 lui attire un nombre considérable d'électeurs séduit par le discours de son chef, Adolf Hitler. Aux élections de 1932, le NSDAP devient le premier parti allemand... avant de devenir le parti unique du IIIe Reich après l'interdiction des autres formations politiques en 1933.
(Voir aussi "Partis politiques en Allemagne").
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Dans ce texte :RommelLa fin d'un mytheDominique LormierJe termine, un peu dubitatif, le livre que Dominique Lormier a consacré à celui qui fut, entre autres, le chef de l'Afrika Korps, "Rommel : la fin d'un mythe".
C'est gênant, car tout au long de ma lecture, j'ai eu l'impression que le sujet d'étude était absent de sa biographie.
C'est comme si l'auteur avait écrit un portrait "par défaut" de celui qui fut jusqu'en 1944 le chef militaire préféré d'Hitler et un vrai "cadeau" pour les bureaux de la propagande de Gœbbels.
Au moment de refermer cette courte biographie (192p.), je ne sais toujours pas quels furent les ressorts psychologiques profonds chez cet homme que les nazis propulsèrent héros de la nouvelle Allemagne avant qu'il n'adhère, tardivement, à la dissidence au sein de la Wehrmacht et soit contraint au suicide par Hitler.
Son origine sociale et son éducation bourgeoise stricte - il n'était pas issu de la caste des officiers prussiens - mais aussi ses goûts musicaux, ses voyages et surtout, avant tout, son expérience qu'il écrivit enthousiasmante de la Grande guerre qui fut pour le jeune sous-officier une véritable révélation pouvaient être autant d'éléments pour éclairer le parcours et les choix d'un homme encore controversé aujourd'hui chez les spécialistes et les passionnés. Si les rappels historiques sont bien présents, l'homme Rommel reste flou.
On pouvait espérer une analyse plus pénétrante des influences politiques, militaires et culturelles sur la formation de la sensibilité idéologique de Rommel. Comme tous ses collègues, il se déclarait apolitique, mais en même temps réclamait un ordre nouveau pour le pays... Dans l'Allemagne vaincue des années 20, la plupart des officiers de carrière vécurent les clauses du Traité de Versailles comme autant d'injustices et accusèrent le pouvoir civil d'avoir participé à ce qui fut pour eux le "coup de poignard dans le dos" de 1918. (un thème largement utilisé par Hitler et le NSDAP) Ils servirent une république de Weimar sans y adhérer jamais, utilisant le traité secret avec l'URSS pour s'entraîner avec l'armée rouge, tout en espérant le renouveau nationaliste qu'ils crurent voir dans le parti nazi et son führer, restant sourds et aveugles aux premières exactions, aux crimes du régime.
Si l'auteur revient sur les principales opérations militaires auxquelles Rommel prit part et/ou dirigea, en France et en Afrique, là encore, l'homme n'apparaît pas assez et on ne comprend pas très bien ce qui amena le maréchal couvert d'honneurs par le régime à douter dès fin 1943 de la victoire.
J'espérais aussi une analyse de l'impact qu'eurent l'image et la légende de Rommel sur les troupes alliées en Afrique, et plus particulièrement chez les soldats anglais dont certains diffusèrent des rumeurs totalement irrationnelles sur le rusé chef de l'Afrika Korps, mais là encore, je suis resté sur ma faim.
C'est avec plaisir que je prendrai part à une discussion à partir de cette biographie, car je suis désierux de connaître l'avis d'autres lecteurs sur ce travail et sur l'image du maréchal ambigü.
Cordialement,
René Claude |