le Glossaire de Francis a trouvé : - | Nom donné à l'ensemble colonial français à la péninsule qui comprenait les trois ky (provinces) viêtnamiens: la Cochinchine (au sud), l'Annam (au centre) et le Tonkin (au nord) ainsi que le Cambodge et le Laos.
|
- | Le terme "Indochine" apparaît pour la premiere fois vers 1813 et regroupe le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Laos, le Cambodge.
Le terme s'écrit de trois façons: Indo Chine, Indo-chine ou Indochine. Le terme n'existe plus après le départ des Francais.
|
- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
|
Dans ce texte :Quand l'opium finançait la colonisation en Indochinel'elaboration de la regie generale de l'opium (1860 a 1914)Chantal Descours-GatinLe trafic de drogue en Indochine
voit son aboutissement avec la création de la régie générale de l'opium, ce livre
en retrace la genèse et ce jusqu'en 1914.
Dès le début de la conquête,
l'extension successive de la colonie met en péril le budget local; aucun crédit
pour la Cochinchine en 1865, 20 millions venant de métropole contre 14,5
millions de recettes en 1873. Et c'est tout naturellement que les autorités
locales se tournent vers la taxation du commerce de l'opium qui dès 1861
représente déjà la moitié du budget.
Après l'échec de la ferme de l'opium
au début des années 60, la régie voit le jour en Cochinchine dès
1881.
Mais ne nous y trompons pas et comme
le dit si bien l'auteur en titre d'un de ses chapitres page 38:" le monopole de
l'opium, une ressource budgetairement indispensable et moralement justifiée
"allant jusqu'a representer 25% du budget global de la colonie; et se n'est pas
Paul Doumer qui fut gouverneur de l'Indochine et qui créa le budget général
indochinois en s'appuyant sur les trois régies dont celle de l'opium qui la
contredira:
"...avec l'affermissement de la
présence francaise, deux faits nouveaux se firent jour: d'une part, la
monopolisation par l'Etat de tout le circuit de l'opium( l'importation, la
fabrication, la vente en gros et au détail), et non plus seulement de
l'importation ou de la vente, avec, au corollaire de la stabilisation des
institutions coloniales, passage de la ferme à la régie. Le perfectionnement et
l'unification des institutions coloniales en Indochine seront toujours
accompagnés de réformes comparables dans le domaine de l'exploitation de
l'opium.
Par ailleurs, et c'est la deuxième
nouveauté apporte par le regime francais, de ressource exceptionnelle permettant
la survie d'un budget en sursis, l'opium devint l'aliment permanent et
nécessaire du budget d'équipement de la colonie. Ultime recours des temps
difficiles, l'opium se mua en un des fondements du développement de l'Indochine.
C'est dans cet aspect que réside l'apport essentiel de Doumer qui, conscient
qu'en 1897-1898 commencait une nouvelle phase de la colonisation francaise en
Indochine, rechercha, pour financer les grands travaux projetés, un moyen sûr et
surtout aux possibilites élastiques, pour reprendre la formule du gouverneur
général de l'Indochine. Le monopole de deux produits de consommation courante
dans la société vietnamienne traditionnelle, le sel et l'alcool de riz, ajouté a
celui d'une drogue qui prouvait depuis près de quarante ans qu'elle pouvait
rapporter beaucoup, constituèrent la base d'un système financier paradoxal. La
principale force du budget de Doumer fut qu'il ne reposait pas sur une seule
ressource, mais sur un ensemble de contributions indirectes au sein desquelles
les trois grandes régies occupèrent un rôle prépondérant.
En cela, et parce qu'il permit le
financement de grands travaux qui étaient sans doute impossible a réaliser sans ses
ressources, le budget général apparait comme novateur..." page 263
Un regret, l'arrêt de l'étude à
1914.
bonne
lecture |