le Glossaire de Francis a trouvé : Gaulle (Charles de) - CDG - France libre |
- | A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France. Le site officiel
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Dans ce texte :L'Eglise sous VichyLa repentance en questionMichèle CointetQuand le maréchal Pétain, le 17 juin 1940, fit "don de sa personne à la France pour atténuer son malheur", il eut l'appui immédiat de l'Église et des catholiques brûlant de reconstituer une France chrétienne. Un demi~siècle plus tard, les évêques de France ont cru devoir regretter les "erreurs et défaillances" du clergé de l'époque. Diversement appréciée, cette "repentance" valait d'être passée au crible de la recherche historique. C'est ce qu'a fait Michèle Cointet. Ouvrir le dossier de l'Église de France sous l'Occupation et à la Libération, c'est traiter ses rapports avec l'État. Le gouvernement de Vichy fut bienveillant et exigeant. Il écrasa l'Église des bienfaits qu'elle réclamait: subventions à l'école libre, statut des congrégations, avantages fiscaux, emprise sur la jeunesse, participation aux institutions sociales. A la Libération, le général de Gaulle, respectueux de l'appréciation de Pie XII sur l'Église de France, se résigna à une épuration ecclésiastique décevante pour les résistants politisés, mais insupportable pour une Église qui ne se sentait pas coupable. La recherche entreprise par Michèle Cointet ne se limite pas au cléricalisme, mais traite à fond les rapports de l'Église et des Juifs, et envisage toute la vie du peuple catholique. Les évêques ont soutenu le maréchal Pétain mais les premiers résistants sont des chrétiens. Si la législation antisémite de l'État français a des inspirateurs et serviteurs catholiques, ce sont plusieurs évêques qui élevèrent les premières protestations contre les rafles de Juifs. Proportionnellement au corps social, les prêtres et les religieux ont été les plus nombreux dans les camps de concentration. Autre surprise, Michèle Cointet montre que la Seconde Guerre mondiale a été une grande période de foi. Les prêtres~ouvriers sont nés de la Mission de France et de l'aumônerie des Français travaillant en Allemagne et découvrant un christianisme dépouillé. L'Église y voit le moyen de conquérir la classe ouvrière et de triompher du communisme.
En historienne soucieuse de replacer les faits et les personnages dans leur temps, d'éviter ainsi les anachronismes, Michèle Cointet nous donne un ouvrage très neuf et très complet, dépourvu de tout manichéisme, d'où il ressort que l'attitude de l'Église sous l' Occupation ne se prête pas aux jugements simplistes et réducteurs en vigueur aujourd'hui. quatrième page de couverture.
Michèle Cointet, agrégée d'histoire, docteur ès lettres, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Tours, est spécialiste de la France sous Vichy.
Elle a écrit de nombreux ouvrages et articles sur cette période et sur le gaullisme.
Francis Deleu. |