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Polices des temps noirs - Jean-Marc Berlière
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

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le Glossaire de Francis a trouvé :


Autour - Allemagne nazie
-

Lors de l'offensive des Ardennes en décembre 1944, deux missions de commandos furent planifiées et reçurent les noms de code "opération Autour" (Stösser) et "opération Griffon" (Greif).
L'opération Autour, confiée au lieutenant-colonel von der Heydte, était destinée à faire sauter des parachutistes sur les Hautes-Fagnes avec l'objectif de prendre le contrôle des ponts et carrefours sur les routes des Ardennes.


Collaboration - Vichy
-

Mémento des principaux mouvements politiques collaborationnistes sous Vichy.

- PPF : Parti Populaire Français (Jacques Doriot) - organe de presse: "Le Cri du Peuple de Paris"

- MSR : Mouvement Social Révolutionnaire (Eugène Deloncle)

- CSAR : Comité Secret d'Action Révolutionnaire - appelé par dérision "La Cagoule". - organe de presse: "La Vie nationale".

- RNP : Rassemblement National Populaire (Marcel Déat) - organe de presse: "L'Oeuvre".

- La Parti franciste (Marcel Bucard) - organe de presse: "Le Francisme".

- PFNC : Parti Français National Collectiviste (Pierre Clementi) - organe de presse: "Le Pays Libre".

- La Ligue française (Pierre Constantini) - organe de presse: "L'Appel".

- Le Front franc (Jean Boissel) - organe de presse: "Le Réveil du Peuple".

- Le Feu (Maurice Delaunnay) - organe de presse: "La Tempête".

- Le Groupe Collaboration (Alphonse de Châteaubriant) - organe de presse: "La Gerbe".


Milice - Vichy
-

Instituée le 30 janvier 1943, sous l'autorité du chef du gouvernement, Vichy se dote d'une troupe de choc, La Milice, sorte de garde prétorienne, chargée du maintien de l'ordre et plus particulièrement de la traque des communistes et des Résistants. A la tête de la Milice: Joseph Darnand.


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")


Zone Libre - ZL - France
-

Libre jusqu'en 1942 et l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes de tout le territoire français. Elle devient alors Zone Sud (ZS).


FTP - Francs-Tireurs et partisans - Résistance (France)
-

Francs-tireurs et partisans appelés également "Francs-tireurs et partisans français" (FTPF) : mouvement de Résistance intérieure, d'obédience communiste, dirigé par Charles Tillon. Les FTP prônaient l'action armée (attentats et sabotages) contre l'occupant.


SD - Sicherheitsdienst - Allemagne nazie
-

Service de sécurité responsable de la surveillance intérieure, du renseignement, de l'espionnage et du contre-espionnage du parti.
Dans l'organigramme du RSHA (Office Central de la Sécurité du Reich) le SD est désigné:
- Amt III Inland SD (service de renseignement intérieur)
- Amt VI Ausland SD (service de renseignement à l'étranger)

Dans ce texte :

Polices des temps noirs

France 1939-1945

Jean-Marc Berlière

Quatrième de couverture
La " police " qui est au centre de ce travail est à comprendre au sens le plus large, soit les polices proprement dites – françaises, allemandes, officielles et officieuses, en uniforme ou en civil, de zone libre ou occupée –, mais aussi les organes d'une chaîne répressive que l'occupation allemande, les nazis et le caractère autoritaire de Vichy ont multipliée et à laquelle participent des catégories innombrables : douaniers, gardiens de camp et de prison, agents de la police économique... Enfin, comment oublier toutes ces " officines ", ces " milices ", ces " services ", généralement officieux, travaillant au service des Allemands, des partis ou groupuscules collaborationnistes et responsables de tant de drames dans la Résistance ? Histoire, organisation, missions, effectifs, armements, répartition géographique, mais aussi concurrences, tout est ici remarquablement décrit et analysé.
Néanmoins ce livre a l'ambition d'être aussi un outil de réflexion, de synthèse, n'évitant pas les questionnements gênants le plus souvent soigneusement contournés, les contradictions, les hypothèses iconoclastes ou politiquement incorrectes parce qu'elles dépassent le manichéisme attaché à cette période, au sujet d'acteurs qui ne sont réductibles à aucune opposition simpliste. Jean-Marc Berlière offre ainsi une somme exceptionnelle, appelée à faire date, sur toutes les forces de police durant la Collaboration.

Avis personnel
Depuis son Histoire des polices en France, depuis l'Ancien Régime jusqu'à nos jours, co-écrit avec René Lévy et publié en 2011, Jean-Marc Berlière semblait s'être spécialisé dans la micro-histoire. La sortie de la Police des Temps noirs, en cette rentrée de septembre 2018 marque le retour de Berlière vers le travail de synthèse, et quel travail : 1300 pages où le spécialiste de l'Histoire des polices a condensé toute sa science et sa connaissance des archives qu'il a fréquenté pendant 30 ans de sa vie. Chacun des quelque cent vingt articles du livre est étayé par une solide bibliographie. Les articles sont classés par ordre alphabétique, c'est donc bien d'un dictionnaire qu'il s'agit, mais qu'on ne s'y trompe pas, la discussion autour de questions délicates, la réflexion les interrogations, la polémique peuvent s'épanouir tout au long des articles les plus importants, une douzaine qui font chacun plus de 20 pages.

A eux seuls, ces articles auraient pu constituer un livre copieux et bien charpenté sur la collaboration policière et comme cette dernière constitue avec la collaboration économique l'un des deux principaux volets de la collaboration entre l'Allemagne nazie victorieuse et la France de Vichy, on ne pourra plus désormais traiter de la collaboration sans se référer à l'ouvrage de Berlière. Je conseillerai au lecteur de commencer par l'article sur les accords Bousquet-Oberg qui, bien plus loin que les simples accords d'août 1942, brossent une fresque complète de l'évolution de la collaboration entre 1940 et 1944.

Le lecteur continuera sans doute par la "Police et policiers français dans la répression raciale" autre gros article transversal de 90 pages, complet et aussi méticuleux que le reste de l'ouvrage, où l'on comprend l'avertissement inséré dans l'introduction : « … (L'ouvrage) a l'ambition d'être aussi un outil de réflexion, de synthèse, n'évitant pas les questionnements gênants généralement soigneusement contournés, les contradictions, les hypothèses iconoclastes ou politiquement incorrectes parce qu'elles dépassent le manichéisme qui a régné trop longtemps...»
L'auteur donne raison globalement raison à Raul Hilberg, Annie Kriegel et Alain Michel sur la protection relative dont ont bénéficié les Juifs français en échange des livraisons de Juifs étrangers : « Notons que la différence Juifs étrangers/Juifs français qu'on trouve au centre de toutes les tractations franco-allemandes était bien dans la logique de la politique xénophobe de Vichy. Elle a constitué – les archives le démontrent par la multiplicité des « accrochages » entre l'administration française d'un coté et les responsables locaux du SD de l'autre quand ces derniers prétendaient déporter des Juifs que l'administration ou la police affirmaient de leur côté « non déportables » - un réel obstacle à la déportation des seconds, même si ce principe a connu bien des exceptions …

Il n'est pas possible bien sûr de qualifier simplement la foultitude d'informations et de précisions que l'on trouvera dans ce dictionnaire, concernant non seulement les polices françaises, mais aussi les services de police et de sécurité allemands ou italiens, les services d'ordre des différents partis collaborationnistes et la Milice, ou plutôt Les Milices, car à côté de la « Milice Française », on en trouve d'autres, comme par exemple la Milice révolutionnaire française à laquelle appartenait Mansuy, l'assassin de Mandel.

Omniprésentes sur tous les théâtres de la répression, les polices françaises furent logiquement la cible des groupes de la Résistance et en premier lieu, des FTP. Dans les trois premiers mois de 1944, il y eut près de 200 policiers tués ou blessés dans des affrontements avec la Résistance, et les miliciens ne sont pas comptés dans ce chiffre.

Je regretterais pour ma part l'absence d'article transverse sur la répression anticommuniste. L'auteur avait une compétence toute particulière pour le faire, mais je comprends bien qu'il a dû se fixer des limites. C'est donc dans articles sur les diverses polices, et en particulier les Renseignements généraux de la Préfecture de police qu'il faudra chercher les détails de la lutte implacable que les gouvernements de Vichy ont mené contre les communistes.

 

Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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