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La répression allemande dans le nord de la France 1940-1944 - Laurent Thiery
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

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le Glossaire de Francis a trouvé :


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


V1 - Allemagne nazie
-

Missiles allemands. Le V est la première lettre de "Vergeltungswaffe" (Armes de représailles).

A consulter: les sites de V1 en Flandres et en Artois:
Sur Aerostories: tout sur les fusées et missiles du IIIe Reich.


Zone - Résistance (France)
-

En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.

En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")


AK - Armeekorps - Allemagne
-

Corps d'armée


AK - Armia Krajowa - Pologne
-

L'Armia Krajowa - Armée de l'intérieur - fut le principal mouvement de résistance polonais sous l'occupation allemande. L'AK se distinguera particulièrement en lançant l'insurrection de Varsovie, en août 1944, son action la plus connue.
- Sur Wikipedia, l'historique de l'AK :
- Infos supplémentaires :


MBF - Militärbefehlshaber in Frankreich - Allemagne nazie
-

Littéralement: "Commandant militaire en France". En clair: l'administration militaire allemande en France. Elle est divisée en deux grandes sections: l’état-major de commandement et l’état-major administratif. L'une et l'autre sont responsables du maintien de l'ordre et de la sécurité.
L’état-major de commandement traite de la collaboration générale entre les autorités d’occupation et le gouvernement de Pétain, de la persécution des juifs, de la politique générale de représailles.
L'état-major administratif s'occupe plus spécialement d'organiser l'exploitation économique de la France au service de l'économie de guerre allemande.


NN - Nacht und Nebel - Allemagne nazie
-

Par décret du 7 décembre 1941, signé par le maréchal Keitel, commandant en chef de la Wehrmacht, les prisonniers politiques sont mis au secret et condamnés à disparaître sans laisser de trace.... dans la "Nuit et le Brouillard"

Communiqué par Laurent Boussaton:

Le "Nacht und Nebel Erlass" se compose de trois textes distincts constituant un tout inséparable.
Le premier texte daté du 7 décembre 1941 est une suite de cinq directives (dite Richtlinien) dictant les principes généraux de l'action à entreprendre.
Le second texte (Hitler-erlass) daté du 12 décembre 1941, est en quelque sorte un commentaire du précédent et destiné à renforcer l'affirmation qu'il émane bien du Führer (de sa volonté).
Enfin le troisième texte (Keitel-erlass), daté aussi du 12 décembre 1941, est la première ordonnance d'application mais n'expose pas les décisions du Führer, mais de Keitel lui-même.

Source: Joseph de la Martiniere, Les Nacht und Nebel. le décret et la procédure Nacht und Nebel, Imprimerie Petit Rousseau, 1989.


SD - Sicherheitsdienst - Allemagne nazie
-

Service de sécurité responsable de la surveillance intérieure, du renseignement, de l'espionnage et du contre-espionnage du parti.
Dans l'organigramme du RSHA (Office Central de la Sécurité du Reich) le SD est désigné:
- Amt III Inland SD (service de renseignement intérieur)
- Amt VI Ausland SD (service de renseignement à l'étranger)

Dans ce texte :

La répression allemande dans le nord de la France 1940-1944

Laurent Thiery

La répression allemande dans le nord de la France 1940-1944

Table des matières

Préface d'Étienne Dejonghe et Yves Le Maner, p.11

Introduction, p.15
Un champ d'étude scientifique peu abordé
Les enjeux d'une étude de la répression allemande en zone « rattachée »
Des archives de la répression inédites, ignorées et désormais accessibles

Première partie L'appareil répressif en « zone rattachée » : Un territoire, des services, des politiques (juin 1940-août 1944)
Chapitre 1 L'OFK670 au cœur des politiques de sécurité et de maintien de l'ordre
, p.37
les éléments fondateurs de l'OFK670
Quel statut au regard de l'historien

Chapitre 2, Des services répressifs sous le contrôle des militaires, p.51
Des polices militaires
La Sipo-SD: un pouvoir à réexaminer
Les tribunaux militaires au cœur du dispositif
Un système de détention spécifique

Chapitre 3, Les grandes politiques répressives de l'OFK670: état des lieux, p.73
Le jugement en territoire occupé
Interprétation spécifique du décret Nacht und Bebel dans le Nord de la France
La répression extrajudiciaire de l'OFK670

Deuxième partie Mise en place et limites du dispositif répressif pendant la première année d'occupation (juin 1940-juin 1941)
Chapitre 1, une occupation militaire pesante, mais modérée
, p.97
Le contrôle de l'application des politiques de sécurité et de maintien de l'ordre par l'OFK670.
Une forte répression extrajudiciaire fondée sur le principe de la répression collective.
Les mesures raciales: un élément inhérent à la politique de maintien de l'ordre et de la sécurité.
Un appareil répressif manié avec retenue.

Chapitre 2, le poids des militaires: réprimer qui ? réprimer quoi ? p.111
L'appareil judiciaire d'occupation face aux oppositions
La répression de la grande guerre des mineurs

Chapitre 3, l'externalisation de la terreur, p.131
La déportation des condamnés par les tribunaux militaires
Une déportation NN avant l'heure ?
Le « convoi des mineurs » vers le camp de concentration de Sachshausen: un acte non prémédité.

Troisième partie, Répression de l'activité terroriste et préservations des relations locales (Été 1941- novembre 1943)
Chapitre 1, la répression extrajudiciaire des « menées terroristes » (août 1941-avril 1943)
, p.147
Le contexte de la fin de l'été 1941 et la genèse du processus conduisant à l'exécution d'otages.
Des menaces aux exécutions.
Objectifs et portée des exécutions d'otages.
Les déportations d'otages

Chapitre 2, La Résistance communiste face aux tribunaux militaires allemands (juillet 1941 - avril 1943), p.165
Une réponse spécifique à l'activité « judéo-bolchevique ».
L'implication de la police française.

Chapitre 3, La répression de la Résistance non communiste (juin 1941 - avril 1943), p.181
Une répression fondamentalement judiciaire.
La procédure NN et la Résistance non communiste.
La déportation des condamnés par les tribunaux militaires: un paradoxe.

Chapitre 4, La recentralisation politique du MBB et ses conséquences sur la répression en « zone rattachée » (avril - novembre 1943), p.197
Recentralisation des pratiques judiciaires de la répression
Bouleversement des pratiques répressives de déportation concentrationnaire.

Quatrième partie Radicalisation des pratiques répressives et enjeux stratégiques majeurs pendant les derniers mois d'occupation (décembre 1943 -août 1944)
Chapitre 1, La sécurité militaire: un enjeu majeur pour l'OFK670
, p.219
Autonomie grandissante de l'OFK670
La répression judiciaire, pivot de la répression en 1944.
« Déresponsabilisation » du commandement allemand en matière de représailles.

Chapitre 2 « L'ange gardien des V1 » face à la Résistance, p.239
Le programme stratégique des armes de représailles allemandes dans le Nord de la France.
La répression liée à la protection des armes spéciales.
Les derniers actes du tribunal LXV AK.

Chapitre 3, La formation du dernier « train de Loos » : ultime acte de répression, p.257
Le contexte spécifique de l'été 1944
La réforme de la gestion des prisonniers politiques (30 juillet -24 septembre 1944)
La composition hétérogène du « dernier train de Loos ».

Conclusion, p.279

Glossaire, sources, bibliographie, p.305
Annexes, index, p.329


Quatrième de couverture
En France, la répression de la Résistance par les nazis est une question peu étudiée ou abordée seulement comme une conséquence, une finalité. Pour la première fois, cet ouvrage aborde cette question en tant qu'axe majeur de la stratégie politique d'occupation allemande dans le Nord de la France.
Entre 1940 et 1944, les départements du Nord - Pas-de-Calais, coupés du reste de la France et rattachés au commandement militaire allemand en Belgique forment une zone d'occupation à part entière. Disposant d'une importante marge de manœuvre, l'Oberfeldkommandanturen 670 de Lille qui la dirige impose une politique de maintien de l'ordre et de la sécurité grandement spécifique. Cette étude aborde les caractéristiques propres aux mesures de répression et ses principales conséquences sur ses victimes: arrestations, internements, exécutions et déportations.
Extrait d'une thèse de doctorat réalisée à partir d'archives inédites , comme celles des tribunaux militaires allemands, l'ouvrage réexamine tous les grands drames de l'Occupation et brise le cou à nombre d'erreurs reprises depuis des décennies. Des premières mesures de répression de l'été 1940 à la formation du dernier « train de Loos » en 1944, ce livre revient notamment sur les grandes grèves de mineurs, la traque de Charles Debarge et des communistes, les exécutions d'otages et de condamnés à mort, le massacre d'Asq, mais également les conséquences des armes V sur la répression de la Résistance.

Commentaire personnel EdC:
Voilà un livre précieux, résultat des quelques années du travail d'un thésard, passées à déchiffrer des archives inédites, allemandes, en l'occurrence. Il vient à point pour rappeler que la France n'est pas seulement divisée en zone occupée et en zone nono, il y a aussi cette zone « rattachée » où les modalalités de l'occupation ne seront pas tout à fait les mêmes que celles de la zone occupée sous l'autorité de la MBF. Ici, la MBB délègue largement à l'OFK670 basée à Lille et dirigée par le général Niehoff d'abord, puis le général Beltram. L'OFK670 suivra davantage une politque déterminée par des considérations militaires que par des considérations d'entente avec le gouvernement de Vichy. Ainsi, les lois de la Troisième République de novembre 1939 ne seront pas appliquées. Je m'arrête là, le livre est trop riche pour pouvoir être résumé simplement.
Selon la quatrième de couverture, l'ouvrage briserait le cou à nombre d'erreurs reprises depuis des décennies. Le contenu du livre n'étaie pas ces propos, il ne dénonce personne. En fait, les spécialistes de l'Occupation du Nord de la France, Dejonghe et Le Maner s'étaient quand même montrés prudents, et pour les autres, ils ont plutôt ignoré cette spécificité.

 

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