le Glossaire de Francis a trouvé : - | Service de renseignement et de contre-espionnage allemand sous la direction de l'amiral Canaris.
De son nom complet : Amtsgruppe Auslandnachrichten und Abwehr.
En abrégé: A.Ausl./Abw.
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Canaris (Amiral) - Allemagne nazie |
- | (1887-1945) Brillant officier de marine pendant la Première guerre mondiale, l'amiral Wilhem Canaris est nommé chef de l'Abwehr, en 1935, en même temps que contre-amiral. Canaris adopte dès 1940 une attitude hostile à l'égard d'Hitler et du nazisme. Fut-il un véritable espion ou un allié secret? Sans pouvoir le préciser avec certitude, on peut toutefois affirmer qu'il joua un rôle politique important pendant la guerre, grâce à ses multiples contacts secrets avec l'étranger. Après l'attentat manqué contre Hitler en juillet 44, il sera arrêté comme comploteur et pendu en avril 1945, peu avant la fin de la guerre.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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- | Nom de l'armée allemande de 1919 à 1935. Reichswehr signifie littéralement "Défense du Reich". Dans les limites imposées par le Traité de Versailles, la Reichswehr ne pouvait compter plus de 100.000 hommes dans l'armée de terre et 25.000 dans la marine. Lorsque Hitler, en 1935, décida de la réarmer, la Reichswehr pris le nom de "Wehrmacht" (voir ce terme).
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Service de Renseignements - SR - France libre |
- | Créé et dirigé par le colonel Passy, le SR deviendra le BCRAM (Bureau Central de Renseignements et d'Action Militaire), précurseur du BCRA.
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Wehrmacht - Allemagne nazie |
- | L'armée allemande sous le IIIe Reich. Littéralement Wehrmacht signifie "puissance (ou force) défensive". L'armée allemande prend ce nom en 1935 à la place de "Reichswehr" (voir ce terme).
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Dans ce texte :Canaris : le maître espion de Hitler Eric KerjeanL’auteur
Diplômé en Histoire, Éric Kerjean s’intéresse à l’histoire de l’Allemagne contemporaine et à l’un des principaux dignitaires nazis : l’amiral Canaris. Ses recherches sont dédiées à l’histoire de la résistance conservatrice à Hitler. Chaque semaine, il coanime avec Gwendal Piégais La République n’a pas besoin de savants, une émission de radio consacrée à l’histoire et à la philosophie. Canaris est son premier ouvrage, fruit de ses recherches universitaires.
Antiquisant à ses débuts, Éric a réalisé la traduction de deux textes latins qui s'intéressent aux relations entre chrétiens et juifs à la fin de l'empire romain, et qui seront publiées prochainement.
Le livre
La thèse d’Eric Kerjean peut se résumer ainsi : « CANARIS, l’espion tellement discret et bien planqué que même après sa mort, il n’est encore pas démasqué »…
Ce livre se lit presque comme un roman policier mais est riche en sources et détails inédits.
On y découvre un Canaris profondément affecté par la défaite allemande de 1918 et qui, comme beaucoup de vétérans de la Grande Guerre, dont Hitler, vomi les révolutionnaires de novembre 1918 qui auraient fait croulé le Reich et provoqué la défaite, responsable selon lui du « coup de couteau dans le dos ». Il devient membre actif des Corps Francs, fait partie de l’équipe qui organisa l’assassinat des leaders spartakistes Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht et milite pour le mouvement völkisch et en faveur de la contre-révolution. Il se livre à plusieurs opérations douteuses afin de financer le réarmement clandestin de la Reichswehr.
Il rencontre Reinhard Heydrich en juin 1923 et se lie avec lui d’une amitié sans failles jusqu’à sa mort en juin 1942.
Son enthousiasme lors de l’arrivée au pouvoir des nazis fera de lui le chef de l’Abwehr et un fidèle serviteur de Hitler jusqu’au bout.
Sa disgrâce en février 1944 est en fait une feinte nazie de plus. Il s’agit de faire de lui quelqu’un de « présentable » afin de tenter de négocier une paix séparée avec l’Occident. Son exécution en avril 1945 fait partie des soubresauts sanglants du nazisme aux abois.
Un coup de pied de plus, et un sérieux, dans la fourmilière des légendes qui foisonnent encore au sujet du nazisme.
Présentation de l’éditeur
Rares sont les hommes dont le parcours semble aussi ambigu que celui de Wilhelm Franz Canaris : depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu’à aujourd’hui, journalistes et historiens le présentèrent comme le chef de file de la résistance allemande à Hitler. Qu’en est-il vraiment ?
Nazi convaincu, ami intime de Heydrich, Canaris a incontestablement fait de l'Abwehr, les services secrets militaires de Hitler, une redoutable machine de guerre et de domination au service du Troisième Reich. Et pourtant, cet amiral a parallèlement réussi à s'imposer, dès 1938, comme la figure tutélaire de la résistance au sein de la Wehrmacht. Il est vrai que sans jamais intervenir directement dans les projets de l'opposition, le chef de l'Abwehr a toujours eu connaissance de ses objectifs.
Mais Eric Kerjean démontre, grâce à une relecture complète des archives, que ce génie du contre-espionnage laissa en réalité son service de renseignements se transformer en haut lieu de la résistance pour mieux la contrôler. Maître du double jeu, il l'intégra comme un espion infiltre un groupe ennemi : pour le manipuler et l'empêcher d'agir. Contrairement à la Vulgate qui fait de Canaris un traître à Hitler, il fut en réalité son meilleur serviteur et son plus grand protecteur. |