le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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- | Désigne la Zone Libre (ZL) ou Zone Non Occupée (ZNO) avant l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes, en 1942, du Sud de la France.
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- | En Belgique: nom définitif donné le 1 juin 1944 à la Résistance belge après la fusion de plusieurs groupements de résistance.
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- | En France. Sous le commandement du général Charles Delestraint, l'AS tente de coordonner les différents mouvements de résistance. L'AS trouvera se place dans la Résistance avec le développement des maquis qui offrent aux militaires la possibilité d'encadrer des "troupes".
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FFI - Forces Françaises de l'Intérieur - Résistance (France) |
- | Créées par ordonnance du CFLN (Comité français de libération nationale) le 1 février 1944, les FFI réunissent, en principe, l'ensemble des mouvements de la Résistance intérieure. Le 28 août, après la Libération, le général de Gaulle décide leur incorporation dans l'armée régulière et la dissolution de leurs état-majors
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FTP - Francs-Tireurs et partisans - Résistance (France) |
- | Francs-tireurs et partisans appelés également "Francs-tireurs et partisans français" (FTPF) : mouvement de Résistance intérieure, d'obédience communiste, dirigé par Charles Tillon. Les FTP prônaient l'action armée (attentats et sabotages) contre l'occupant.
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ORA - Organisation de Résistance de l'Armée - Résistance (France) |
- | Sous le commandement du général Revers, l'ORA regroupe des officiers de l'ancienne armée d'armistice.
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SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie |
- | "Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".
A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.
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Dans ce texte :L'affaire GuingouinMichel TaubmannL’affaire Guingouin, chef des FTPF-FFI du Limousin est racontée selon Michel Taubmann
Après 7 ans d’enquête, Michel Taubmann veut restaurer la vérité dans son livre de 330 pages édité en 1994.
Guingouin, communiste, tout au long de la guerre, a regroupé l’ensemble des résistants de cette province : Devenu Lt.Colonel des FFI, au 3 août 1944, il a réuni 8750 FTPF, 4100 membres de l’AS, 1 millier de combattants de l’ORA.
En France, le Limousin et la Corse sont les seules régions où les FTP (dont la plus part des chefs est communiste), se trouvent majoritaires.
1ère faute. En 1940, lors du pacte germano-soviétique, Guingouin refuse d’appliquer la ligne officielle du Parti : la fraternisation avec l’Allemagne et les soldats allemands.
2ème faute. Dès la fin de 1941, s’opposant à la ligne du Parti représentée par Léon Mauvais, véritable commissaire politique en zone sud, Guingouin préconise la guérilla plutôt que les attentats contre les Allemands, trop prématurés et trop coûteux en vie française.
3ème faute. En août 1944 Guingouin va refuser de prendre Limoges comme le prescrit Léon Mauvais. (Souvenir des balcons de Tulle) Il va l’encercler et attendre sur renseignement, la reddition des Allemands. Quelques S.S. en fuite vont fusiller le général allemand Gleiniger.
Cela en est trop ! Certes Guingouin ne peut être qualifié de « Renégat » selon l’expression communiste (le terme de Renégat équivaut à la peine de mort) car il a trop de monde derrière lui mais l’affaire n’est pas perdue.
Le 2 novembre 1944, il est victime d’un providentiel accident de voiture. Elle sortait d’une révision complète, 4 mois d’hôpital.
Guingouin devient Maire de Limoges en 1945
Après les Communistes, il y a les Socialistes : Boutoulle qui a voté les pleins pouvoirs à Pétain, l’attentiste Le Bail soutenu par « le Populaire du Centre ». ( "Il titre : Le Limousin terre d’épouvante" ). C’est la course à la Mairie de Limoges et à la Députation. La haine les anime.
Et puis il y a plusieurs inspecteurs de police qui ont plus ou moins trempé dans le régime précédent et qui ont refait surface.
Finalement il a tout le monde contre lui. « La vengeance est un plat qui se mange froid »
En février 1954, il est arrêté pour avoir favorisé l’assassinat du père et du fils Parrichout dix ans après les faits en 1944, sans que soient recherchés les assassins. Á la prison de Tulle, drogué, il est bastonné par 2 gardiens. Atteint de folie, il est transféré à l’hôpital psychiatrique de Toulouse mais les médecins s’apercevront vite qu’il souffre de contusions multiples. Il est entre la vie et la mort.
En 59 « Non Lieu ».
Guingouin reprend son métier d’instituteur dans le pays de sa femme dans l’Aube.
Sa tombe est au cœur du pays limousin à St. Gilles les forêts. |