le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Zone - Résistance (France) |
- | En zone Nord occupée, les régions étaient désignées par les lettres:
P : région de Paris.
A : région d'Amiens.
B : région de Bordeaux.
C : région de Châlons-sur-Marne.
D : région de Dijon.
M : Région de Le Mans.
En zone Sud, les régions étaient désignées par la lettre R suivie de 1 à 6.
(voir "R")
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- | Désigne la Zone Libre (ZL) ou Zone Non Occupée (ZNO) avant l'invasion et l'occupation par les troupes allemandes, en 1942, du Sud de la France.
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Dans ce texte :Prisonniers de guerre "IndigenesVisages oublies de la France occupeeArmelle MabonDébutant sa carrière comme Assistante Sociale, Madame Armelle Mabon s’intéresse très rapidement à l’Histoire et obtient en 1990 sa Maitrise en AES (Administration Économique et Sociale) en traitant des services sociaux « en trompe-l’œil » de Vichy. Après un Doctorat d’Histoire en 1998, toujours sur un thème social, elle est formatrice à l’Institut régional du travail social (IRTS) de Bretagne, aujourd’hui Maître de conférences à l’Université Bretagne-Sud (Lorient), et a consacré d’importants travaux aux «Frontstalags».
Les Frontstalags sont ces camps de prisonniers capturés par les Allemands durant la Seconde Guerre mondiale mais implantés à l'extérieur du Reich ; ils étaient situés essentiellement en France et étaient destinés aux soldats prisonniers issus des colonies françaises. On en dénombre, en avril 1941, 22 sur le territoire occupé qui recueillent environ 69 000 "indigènes" : près de 50 000 Nord-Africains, 16 000 Sénégalais, les autres se répartissant selon les engagements (Malgaches, Antillais, Indochinois, etc.). Par le jeu combiné des libérations effectuées pour des raisons diverses (accords politiques, maladies, inaptitude au travail), et en raison des décès et de quelques évasions, le chiffre des prisonniers passe à 44 000 en mars 1942 et à 37 000 en mai 1943.
Ce sujet à la fois historique et social l’a menée, outre la publication de plusieurs articles et sa participation à un documentaire historique, à l’achèvement de son dernier ouvrage, Les prisonniers de guerre "indigènes", Visages oubliés de la France occupée.
Après la débâcle de juin 1940, les combattants de l’armée française sont faits prisonniers. Tandis que les métropolitains partent pour Allemagne, les prisonniers coloniaux et nord-africains prennent le chemin des frontstalags répartis dans la France occupée. En avril 1941,près de 70 000 hommes sont internés dans vingt-deux frontstalags. Ces prisonniers nouent des contacts singuliers tant avec l’occupant qu’avec la population locale qui les réconforte, voire les aide à gagner les maquis ou la zone Sud. Lorsqu’en janvier 1943 le gouvernement de Vichy accepte de remplacer les sentinelles allemandes par des cadres français, ils se sentent trahis. À la Libération, leur retour en terre natale, parfois très tardif, s’accompagne de nombreux incidents dont celui, particulièrement grave et meurtrier, survenu à Thiaroye, près de Dakar, en décembre 1944 – l’armée française fait trente-cinq morts et autant de blessés parmi des «tirailleurs sénégalais » sous prétexte qu’ils se sont mutinés pour obtenir leurs droits d'anciens prisonniers de guerre. Un drame où se mêlent l’injustice et le déni d’égalité sur fond de réformes politiques attendues par les populations.
Depuis peu, une petite poignée d’historiens américains s’intéressent à l’histoire des prisonniers coloniaux. En France, la captivité des combattants d’outre-mer n’a suscité aucune recherche d’envergure. Des spécialistes de la Seconde Guerre mondiale ou de l’histoire coloniale n’en ont qu’une connaissance partielle, voire altérée. Il fallait donc une historienne au parcours atypique pour faire sortir de l’ombre cette histoire volontairement occultée par le monde politique. Armelle Mabon a découvert l’histoire de ces hommes en consultant les cartons d’archives privées d’une ancienne assistante sociale du service social colonial à Bordeaux. Elle a donc travaillé sur un terrain jusque-là resté en friches, faisant le choix de traiter la captivité de tous les ressortissants de l’empire colonial. |