le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte :Mussolini Une force de la natureChristopher HibbertPourquoi si peu de biographies sur Mussolini dans les librairies ? C'est en tout cas ce que j'ai constaté à Lausanne.
Lausanne justement dont l'université avait descerné le titre de docteur honoris causa à Mussolini. En rappelant ce fait on a un peu oublié qu'à cette époque le monde entier, à l'exception de l'URSS, était en profonde admiration envers cet homme qui avait spectaculairement redressé l'Italie. Bien avant cela c'est un tout autre lien qui a uni Mussolini à la Suisse. En effet il y était venu avant la première guerre en tant qu'anarchiste d'extrême gauche et grand agitateur. Il y fréquenta les autres nombreux révolutionnaires, en particulier Russes, que la Suisse abritait au grand mécontentement des pays d'origine de ces dits révolutionnaires, Lénine ne fut pas le seul.
Un excellent livre à mon avis de non expert (le seul que j'ai lu sur Mussolini)
Présentation de l'éditeur
Alors qu'il servait dans l'armée anglaise pendant la dernière guerre mondiale, Christopher Hibbert s'est demandé pourquoi certains Italiens s'acharnaient sur le cadavre de Mussolini pendu par les pieds sur une place de Milan, tandis que d'autres pleuraient à l'annonce de sa mort. II a voulu savoir quel était le vrai visage du Duce. Mussolini était-il le bouffon que présentait (a propagande alliée ou bien l'homme fort qui, par sa seule volonté, avait, comme l'affirmait Churchill, fait entrer l'Italie en guerre en 1940 ? Christopher Hibbert a parcouru l'Italie pour interroger ceux qui avaient approché le Duce et, pour la première fois, il nous donne de cet homme à la personnalité complexe un portrait objectif : un homme qui, certes, ne s'embarrassait pas de scrupules, mais qui ne se soucia jamais de l'argent ; un paysan mal dégrossi qui bâillait en visitant les musées, mais maniait la pelle avec orgueil dans les Marais Pontins ; un homme d'Etat qui jeta son pays dans une guerre désastreuse, mais avait su auparavant mettre fin au chaos politique italien. Un comédien par bien des côtés, mais un homme en tout cas, et non un monstre comme Hitler. Premier ministre à trente-neuf ans, dictateur à quarante-deux, il a tenu la promesse que, petit garçon, il avait faite à sa mère : « Un jour, j'étonnerai le monde ».
Préface de l'auteur
« Personne ne le comprend, ~ a écrit Fernando Mezzasoma au sujet de Mussolini, durant leur dernière semaine d'existence, à tous les deux. « Tantôt rusé, tantôt naïf, brutal et doux, vindicatif et prompt au pardon, large et mesquin, c'est l'homme le plus compliqué et le plus contradictoire que j'aie jamais connu. On ne saurait l'expliquer.
Durant les dix-huit années qui vont de la Marche sur Rome en 1922 jusqu'au déclenchement de la guerre en l940, on a publié de nombreux livres sur cet homme extraordinaire ; la plupart étaient l'oeuvre de fascistes ou, au contraire, d'Italiens en exil qui avaient des raisons de haïr le fascisme. Mais depuis sa mort il n'a pas paru de biographie complète dont l'auteur aurait utilisé la grande masse de documents mis au jour durant les seize dernières années.
Depuis mon retour d'Italie après la guerre, j'ai éprouvé le besoin d'un ouvrage impartial répondant au moins à quelques-unes des questions qui m'ont intrigué. Je me demandais où situer Mussolini entre le monstrueux bouffon que nous a présenté la propagande du temps de guerre, et le demi-dieu de la doctrine fasciste ; je me demandais comment il pouvait se faire que des Italiens aient tiré sur son cadavre pendu par les pieds sur la Piazzale Loreto de Milan alors que d'autres, qui à mes yeux ne différaient en rien des premiers, éclataient en sanglots dans la rue en apprenant sa mort ; et je me demandais s'il était exact, comme l'a prétendu M. Churchill, que « un homme et un seul homme » ait précipité l'Italie dans la tragédie de la guerre. Je me demandais encore comment Mussolini avait pu conserver aussi longtemps un tel pouvoir et surtout comment durant la phase finale et crépusculaire, sur les rives du lac de Gardes, alors que la défaite était certaine et la mort probable, il avait encore pu, quoique physiquement et moralement délabré, trouver tant de gens prêts à le suivre.
Ces questions hantaient mon esprit quand je retournai en Italie en 1960, afin de lire les livres et les journaux sur Mussolini et la dictature fasciste qu'il n'est pas possible de se procurer à Londres, afin de parler à des gens qui l'avaient connu et d'en apprendre autant que possible sur ses dernières années, au sujet desquelles nous avons bien peu de renseignements dignes de foi. N'étant pas qualifié pour prononcer un jugement sur cet homme - encore faudrait-il qu'un tel jugement soit déjà possible - j'ai écrit ce livre sous la forme d'une narration historique, en espérant que cette histoire de sa vie fournira les plus importants éléments d'après lesquels on pourra se faire une opinion. Mon texte ne contient pas de références quant à mes sources, mais à la fin de l'ouvrage, j'indique les matériaux que j'ai utilisés et je les commente. Je crois qu'on y trouvera de quoi statuer sur les points controversés. |