le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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OSS - Office of Strategic Service - USA |
- | Service de renseignements américain.
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SIS - Secret Intelligence Service - Grande-Bretagne |
- | Service secret britannique.
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Dans ce texte :Betty Pack L'espionne qui changea le cours de l'HistoireMary S. Lovell La première raison qui me fait présenter ce livre c'est l'histoire de la machine enigma et le travail de recherche des ingénieurs polonais.
Femme de diplomate américain elle fût en Espagne lors de la guerre civile, du côté de Franco.
J'ai relevé une erreur qui me paraît monumentale, à la page 171: Trois jours plus tard, l'Amérique déclarait la guerre à l'Allemagne.
Correction: le 11 décembre 41 l'Allemagne et l'Italie déclarent la guerre aux EU.
L'espionne qui changea le cours de l'Histoire
Par son action décisive mais peu connue, l'espionne américaine Betty Pack apporta à l'effort de guerre allié une contribution unique et irremplaçable. Dans cette première biographie complète, Mary S. Lovell retrace les exploits de cette Mata Hari de la Seconde Guerre mondiale qui mérite amplement d'entrer dans la légende.
Elizabeth Thorpe a 19 ans quand elle épouse Arthur Pack en 1929. Ce mariage avec un secrétaire commercial de l'ambassade britannique à Washington deux fois plus âgé qu'elle va l'introduire dans les milieux diplomatiques et déterminer sa vocation : le renseignement, et sa méthode : la séduction. Recrutée en 1938 par les services secrets anglais, puis par les Américains, celle qui cachera son identité sous le nom de code «Cynthia» exercera ses redoutables talents jusqu'en 1944, de Washington à Varsovie, en passant par Londres, Paris ou Madril. Choisissant ses victimes parmi des hommes haut placés, elle va recueillir sur l'oreiller les secrets d'Etat les mieux protégés : les codes de la machine à chiffrer allemande Enigma, ceux de la marine italienne ou de précieuses informations sur les mouvements de l'ennemi.
Basé sur des documents secrets jusque-là inaccessibles et sur les mémoires que Betty Pack rédigea peu avant sa mort en 1962, cet ouvrage brosse le portrait d'une femme exceptionnelle qui, dans la plus pure tradition des romans d'espionnage, usa de toute sa séduction et s'exposa aux pires dangers pour changer le cours de l'Histoire.
Betty
« Elle avait une force, un magnétisme terrifiant. Il irradiait de tout son être, pas seulement de ses yeux verts ou de son grand sourire. Bien des hommes, je pense, prenaient cette force pour de la sympathie, pour un intérêt passionné et exclusif qu'elle leur portait. Faire croire à un homme qu'il est son seul univers est une vieille ruse féminine, mais "Cynthia" possédait cette aptitude au plus haut point. J'en ressentis l'effet immédiatement. »
HARFORD MONTGOMERY HYDE (ancien collègue du British Security Coordination, New York, 1941).
« On ne soulignera jamais assez l'importance de son travail... Elle était d'une honnêteté irréprochable et sa loyauté envers ses chefs était totale. Elle n'avait pas soif d'argent mais soif seulement de servir une cause à laquelle elle croyait. En fait, elle recevait un maigre salaire qui ne couvrait guère plus que ses dépenses courantes, alors que la valeur de son travail au service de la Grande¬Bretagne représenterait, s'il pouvait être chiffré, des millions. »
Histoire officielle du BSC (p. 153).
Introduction
La légende de Betty Pack est toute simple. C'était une ravissante espionne américaine qui travailla durant la Seconde Guerre mondiale pour les services de renseignements britanniques, le SIS et, plus tard, pour leur équivalent américain, l'OSS (Office des services stratégiques). Sa méthode pour se procurer des informations sur l'ennemi était des plus élémentaires. Elle choisissait des hommes influents et les séduisait. Elle ne se trompa de proie qu'en une seule occasion et, cette fois-là, elle réussit à utiliser l'influence d'un autre homme qu'elle avait « retourné » auparavant, afin de limiter les dégâts.
Recrutée par les services secrets britanniques en Pologne en 1938, elle fut active jusqu'en 1944, lorsque sa couverture fut compromise. Tout au long de cette période, elle réussit à recueillir régulièrement des informations que ses supérieurs considéraient comme très importantes pour la conduite de la guerre. Durant les jours qui suivirent le débarquement en Afrique du Nord, le colonel Ellery Huntington - son ancien contrôleur devenu par la suite chef du détachement OSS en Afrique du Nord - lui confirma que les informations qu'elle avait fournies et qui avaient été utilisées pendant le débarquement avaient « changé le cours de la guerre ».
Inévitablement, elle fut comparée à Mata Hari. Cependant, Betty n'était pas qu'une femme se servant de son corps. Elle était, selon son frère, « suprêmement intelligente », et, si l'objectivité d'une telle assertion est contestable, elle est corroborée par des documents officiels du SIS et par ses collègues.
La plupart du temps, c'était Betty elle-même qui choisissait ses cibles masculines. Elle était assez intelligente pour savoir quelles informations ils étaient susceptibles de posséder et elle utilisait tous ses talents, y compris le sexe, pour les obtenir. Dans une certaine mesure, elle considérait son travail d'alcôve comme un simple expédient. À un ami qui lui demandait si elle n'éprouvait aucune honte de son modus operandi, elle répondit: « Pas le moins du monde ! Mes supérieurs m'ont dit que les résultats de mon travail avaient sauvé des milliers de vies britanniques et américaines. Quand bien même y en aurait-il eu une seule que cela en aurait valu la peine; on ne gagne pas les guerres avec des méthodes "respectables"... »
Au cours de mes recherches, j'ai appris alternativement que Betty était une femme fatale, charmante, nymphomane, romantique, très belle, plutôt ordinaire, électrisante, d'une grande intelligence... Un de ses amis, qui la connut pendant plus de trente ans, m'a dit d'elle: « C'était une des femmes les plus courageuses que j'aie connues. » Un autre m'a déclaré : « C'était une amie délicieuse et intelligente et d'une fougue qui la faisait ressembler à un animal sauvage - à un animal indompté. Elle avait quelque chose d'irrésistible. »
D'une énergie fiévreuse, elle donnait le meilleur d'elle-même lorsqu'il lui fallait mobiliser toutes ses forces pour se sortir de situations hautement périlleuses. Ses talents dépassaient le cadre strict de l'alcôve: cela allait du vol ou du cambriolage de coffre-fort jusqu'à des exploits plus hasardeux comme celui consistant à se faire passer pour la belle-fille d'un haut fonctionnaire du gouvernement de Vichy, qu'elle rejoignit en captivité. Ou bien à sillonner seule l'Espagne, durant la guerre civile, à la recherche d'un amant emprisonné; ou encore à faire passer des médicaments en contrebande aux franquistes, contrevenant aux ordres exprès de son ambassadeur. Mais elle avait bien d'autres talents; ainsi parlait-elle plusieurs langues étrangères et avait-elle un don certain pour le journalisme. De plus, c'était une maîtresse de maison accomplie.
Ces seuls ingrédients eussent été suffisants pour écrire un bon roman, mais il n'y a rien de fictif en ce qui concerne Betty Pack. Ceci est son histoire.
Cordialement
CF |