le Glossaire de Francis a trouvé : - | Nom donné à l'ensemble colonial français à la péninsule qui comprenait les trois ky (provinces) viêtnamiens: la Cochinchine (au sud), l'Annam (au centre) et le Tonkin (au nord) ainsi que le Cambodge et le Laos.
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- | Le terme "Indochine" apparaît pour la premiere fois vers 1813 et regroupe le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Laos, le Cambodge.
Le terme s'écrit de trois façons: Indo Chine, Indo-chine ou Indochine. Le terme n'existe plus après le départ des Francais.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte :la Guerre d'Indochinel'enlisement, l'humiliation, l'aventureLucien BODARDLucien Bodard en Indochine !
Ce fut une passion, une épopée, un désastre personnel aussi car il y perdit sa femme qui se sentit trompée par cette Asie qu'aimait trop son baroudeur de mari.
Envoyé spécial et permanent pour "France-Soir" de Pierre Lazareff qu'épousa... sa femme, il avoua s'être vautré dans les délices et les supplices de cette colonie que la France ne voulait pas quitter.
Cette réédition fut une heureuse initiative car on ne trouvait plus les trois volumes qui constituent le récit de la guerre d'Indochine par Bodard, "sa" guerre. Car il doit bien l'admettre, il l'aima cette terrible déchirure coloniale où se perdirent tant de métropolitains, civils et soldats du corps expéditionnaire. Jules Roy rompit avec l'armée, révolté par les exactions dont il fut le témoin; Lulu lui, tout en restant lucide quant à l'impossibilité à moyen terme de conserver le Tonkin, l'Annam et la Cochinchine dans l'Union Française, voulut en vivre tous les délires, toutes les convulsions.
Les chapitres les plus brillants sont ceux où l'auteur nous rapporte la croisade de Jean de Lattre de Tassigny.
"Je n'ai jamais vu un acteur réussir une "entrée" comme de Lattre en Indochine, D'emblée, il campe un personnage du répertoire de Corneille - un Horace en moins vieux et en général à quatre étoiles, mais aussi farouche. Son rôle n'est pas celui de la Haine. C'est celui du Dédain." p.663
Ce n'est pas une étude rigoureuse de la guerre d'Indochine, c'est le récit d'un désastre annoncé par celui qui était l'une des grandes plumes du reportage à l'ancienne.
Un bonheur.
Amicalement,
René Claude |