La description du sujet
Remarque :Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules
Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement
§:c ( | | le Glossaire de Francis a trouvé : - | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Seconde Guerre Mondiale - SGM |
- | Les anglo-saxons écriront WW2 ou WWII pour World Ware Two. Bon à savoir pour une recherche utile sur le Web.
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Dans ce texte :Nuremberg face à l'HistoireFrançois DelplaComment mieux proposer une recension du livre de François Delpla que de reproduire l'argumentaire de l'éditeur publié sur le site de l'historien. Encore un ouvrage sur le procès de Nuremberg ?
D’abord ils ne sont pas si nombreux. Ensuite il émanent presque tous de juristes ou de journalistes et ceux, rarissimes, des historiens sont de courts manuels ou des recueils de textes. Enfin et surtout, ils ne sont guère chronologiques. Le procès n’est jamais raconté, sauf dans de brèves esquisses.
Ce livre-ci, illustré par un DVD qui reprend un film soviétique de l’époque (à destination du public américain !), suit pas à pas le chemin qui conduit à Nuremberg, puis les audiences et ce qui se passe dans leurs coulisses. Il présente pour ce faire un florilège original des vingt volumes de débats, des articles de presse et des journaux tenus par les protagonistes, avec une mention spéciale pour celui de Gustave Gilbert, le psychologue américain qui confesse au jour le jour les accusés. Voilà qui permet de mettre en lumière, plus que jamais, le procureur américain Jackson, dont on vient d’ailleurs de retrouver un manuscrit fort éclairant. Il domine le procès et se rend même utile, à son corps défendant, quand il est en difficulté (comme lors de son fameux duel avec Göring) car alors il sert son but fondamental : montrer que le procès n’est pas écrit d’avance et que les accusés ont la latitude de se défendre.
Mais l’objet principal de l’ouvrage est de dégager la vision du nazisme qui ressort de ces assises, dans sa valeur comme dans ses limites. Beaucoup de vérités sont dévoilées, qu’on oubliera et qu’on croira ensuite découvrir, par exemple sur le génocide des Juifs. Mais en même temps la logique judiciaire oriente l’enquête et lui impose des œillères, par exemple sur le fonctionnement du régime et le rôle de son chef : puisqu’il a privé le procès de sa présence, et qu’on se préoccupe avant tout de la culpabilité de ses subordonnés, son action n’est cernée que par intermittence. Les chapitres terminaux montrent donc quelle histoire s’élabore, avec le concours de la presse mondiale, pendant ces quinze mois d’après guerre, et quels faux plis la recherche historique devra patiemment effacer.
A cet égard, le tabou principal porte sur les comportements des Alliés. Autant on a tort lorsqu’on taxe les juges de partialité pour n’avoir pas étudié sur le même plan les meurtres nazis et ceux des armées adverses, autant l’histoire se distingue de la justice par son souci de regarder le réel comme un tout. Si les nazis sont responsables du déclenchement de la guerre, le rôle de leurs futurs ennemis doit être examiné aussi. Or il ne pouvait qu’être estompé à Nuremberg et il n’a pas été encore tout à fait rétabli, notamment en raison de la guerre froide qui conduisait chacun des camps à stigmatiser l’autre comme le partenaire favori de Hitler. Il s’ensuit une tendance persistante à traiter le nazisme comme un isolat, un mal « en soi » ; il est temps de dépasser ce comportement et ce livre entend y contribuer.
Il utilise les travaux les plus récents, notamment sur les menées mystérieuses et le sort de Hess et de Himmler, en faisant le point des acquis et des ombres qui demeurent, loin de tout sensationnalisme.
François Delpla, normalien et agrégé, se consacre depuis 15 ans au nazisme et à la Seconde Guerre mondiale. Il a écrit la seule biographie française de Hitler et, récemment, une étude sur les rapports entre sa vie privée et son action politique (Les tentatrices du diable, L’Archipel, 2005). Il s’intéresse en particulier aux tromperies et aux séductions du nazisme. Cette étude de l’épilogue judiciaire du phénomène lui permet d’approfondir ses recherches (dont son site Internet est à la fois un élément et un miroir), tout en les récapitulant. Outre l'argumentaire également la présentation de l’éditeur :En Octobre 1941, le principe de châtier les responsables du ravage de l'Europe est solennellement admis par Churchill et Roosevelt. Ce procès s'ouvre le 20 novembre 1945 à Nuremberg, le saint des saints du nazisme. Devant une cour internationale constituée par les quatre puissances alliées, vingt et un dirigeants du IIIe, Reich s'apprêtent à répondre de leurs actes ou de leurs complicités. Mais quelle juste sanction et quel jugement équitable réserver aux pires criminels des temps modernes ? A Nuremberg, pendant dix mois, avec le concours des journalistes du monde entier, s'élabore un " travail de mémoire " sur la guerre achevée. Pour redresser les erreurs de perspective de cette première chronique d'événements encore brûlants, François Delpla, s'invite dans les coulisses du tribunal et complète l'interrogatoire : comment Himmler put-il se soustraire à la justice par le suicide ? Quels mystérieux desseins poursuivait Rudolf Hess ? Goering eut-il la partie trop belle face à l'accusation ? Pourquoi le rôle personnel d'Adolf Hitler fut-il si peu évoqué ? Enfin, quelle fut exactement, de l'accusation au jugement, la place du génocide des juifs dans les débats ? Nombre d'essais ont été consacrés au plus grand procès de l'Histoire moderne. Aucun historien ne l'avait raconté au jour le jour, jusqu'au verdict du 1er octobre 1946, en envisageant tous les points de vue : américain, français, anglais et soviétique. S'appuyant sur les sources les plus récentes, François Delpla rouvre les vingt volumes de débats, dépoussière les journaux des participants et relit les carnets du psychologue Gustave Gilbert, qui " confessa " les inculpés. Dévoilant les stratégies d'accusation de chacun, il reconstitue ainsi le premier chapitre de la guerre froide. Francis Deleu |
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