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Liquider les traîtres - Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Gaulle (Charles de) - CDG - France libre
-

A hissé le grade de Connétable bien au dessus de celui de Maréchal, fut il de France.
Le site officiel


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


PCF - Parti Communiste Français

RG - Renseignements généraux

Dans ce texte :

Liquider les traîtres

La face cahée du PCF 1941-1943

Jean-Marc Berlière et Franck Liaigre

Les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent les croyances.

Marcel Proust
Cité en exergue à l'Avertissement qui ouvre cette enquête passionnante.

J'ai revu récemment des extraits de la série consacrée à l'histoire de la police française en quatre épisodes que Jean-Marc Berlière anime avec talent. Il pose le commentaire avec un vrai souci de l'image - une chance : il "prend" bien la lumière, comme on dit en télé - et un enthousiasme communicatif dans son entreprise réussie de vulgarisation exigeante. C'est un chercheur qu'on sent désireux d'utiliser le multi-média; en ce sens, oui, c'est un chercheur resté jeune dans sa tête.

Concernant son dernier essai - écrit à quatre mains avec Franck Liaigre - sur la commission des cadres et la section spéciale du PCF en charge des sales besognes, "Liquider les traîtres !", entre 1941 et 1943, c'est une synthèse que je trouve exemplaire. Fruit de recherches très poussées et non partisanes dans les archives des polices de Vichy, dans celles, déclassifiées, du PCF, auprès des derniers acteurs et témoins vivants, dans les Journaux de militants, la presse clandestine de l'époque et enfin dans les rares ouvrages sérieux publiés sur le sujet, les plus récents remontant à une vingtaine d'années, à une époque où les archives n'étaient pas accessibles, ni au siège du PCF ni à la préfecture de police. En ce sens, ils font œuvre de pionniers. C'est aussi la preuve éclatante qu'en travaillant plus loin et de manière plus pointue que certains de leurs confrères, ils sont parvenus à cerner au plus près les événements longtemps "oubliés", quand ils n'étaient pas déformés pour s'adapter à la mémoire officielle ultra-résistantialiste du PCF entre 1945 et le début des années 90. Le parti devait faire passer auprès des instances de la Résistance intérieure, de De Gaulle, des militants et de l'opinion publique la période du pacte germano-soviétique et les ouvertures tentées par de hauts responsables auprès de l'occupant de juin 40 et juin 41.
Sans jamais négliger le plaisir du texte, les deux historiens débutent leur récit par une relation minutieuse, celle d'un fait divers criminel de l'année 1942. En octobre de cette année-là, la police organisa la reconstitution de l'assassinat - ou de l'exécution - par Marius Bourbon, chef du groupe spécial de la commission des cadres du PCF d'une militante communiste ayant travaillé dans les plus hautes sphères du parti clandestin, plus particulièrement avec Duclos et Farjon. Marius Bourbon, chef de la brigade Valmy, persuadé d'avoir été donné est confronté aux éléments en possession des agents des RG qui l'interrogeaient. Il s'est mis à table et a confirmé en grande partie ce que les flics des brigades spéciales des RG d'Ile-de-France savaient déjà ou supputaient fortement. Les historiens apportent la confirmation de ce qu'on pressentait depuis un certain temps : la majorité des militants et des cadres arrêtés ont parlé mais les chercheurs n'émettent aucun jugement moral. Historiens et (bons) conteurs, ils n'ont pas écrit cette étude pour condamner ou disculper, mais pour approcher la réalité de ce que fut la vie - les galères, les tortures, la prison et souvent la déportation ou la mort devant peloton, des membres du PCF durant les années les plus noires de la guerre, au plus près.

Devant le corps nu - image de la vérité longtemps insupportable ? - d'une femme liquidée sur ordre de Duclos, Liaigre et Berlière invitent le lecteur à mettre ses pas dans les leurs pour suivre une enquête policière et historienne ambitieuse mais maîtrisée et très bien racontée. Sans complexe, ils ont employé avec succès certains codes du récit et du roman policier pour faire partager au lecteur la tension, le suspense et les découvertes au gré de chapitres qui sont les épisodes d'un roman historique vrai.

RC

 

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