le Glossaire de Francis a trouvé : Armeekorps - AK - Allemagne |
Division d'Infanterie - DI |
- | Se compose organiquement de trois Régiments d'Infanterie, d'un Régiment de Reconnaissance blindé, d'une Artillerie divisionnaire à trois groupes de 105 et un groupe de 155, d'un Bataillon du Génie, d'un groupe d'Artillerie antiaérienne et de Services. En outre, elle possède normalement, en soutien, un Régiment de Tanks-Destroyers (TD).
La DI se subdivise en trois Regimental Combat Team (RCT).
(Source: Maréchal de Lattre).
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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OKH - Oberkommando des Heeres - Allemagne nazie |
- | Haut commandement de l'armée de terre allemande.
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Dans ce texte : Réponses (très partielles et fragmentaires hélas) de Loïc B. le vendredi 13 février 2004 à 19h36Bonsoir Jean-Robert,
Les réponses à tes questions seront hélas des plus courtes, étant donné que les informations ne sont pas massives sur le sujet.
1) volume d'un Heeres-Artilleriekorps ou d'un Volks-Artilleriekorps :
Je suppose que tu veux demander par le terme volume le nombre d'hommes et l'organisation interne, c'est bien cela ? Pour autant que je sache, les seize corps d'artillerie allemands dont j'ai eu connaissance se composent de cinq ou six "Abteilungen", comprenant chacun entre six et 18 pièces d'artillerie (canons, obusiers ou mortiers lourds). Je n'ai pas de chiffre pour le nombre d'hommes, mais je suppose qu'on peut compter le double environ d'un régiment d'artillerie divisionnaire, qui compte trois ou quatre de ces groupes d'artillerie (36 à 48 tubes en principe). Je n'ai pas réussi à trouver de chiffres théoriques pour un Artillerie Regiment de division d'infanterie pour l'automne 1944, mais ce doit être déjà plus facile...
2) Subordination de ces unités :
Les Artilleriekorps sont tous considérés comme "Heerestruppen", c'est-à-dire unités indépendantes sous commandement théorique de l'OKH. Pour leur subordination opérationnelle, cela varie d'un corps à l'autre : parfois, ils sont subordonnés à un corps (LXXXI. Armeekorps pour le Volks-Artilleriekorps 166 - le cas est unique à ce que j'ai pu voir), la grande majorité l'est à une armée (Volks-Artilleriekorps 401 à la 1. Fallschirmarmee, le 404 à la 9. Armee par exemple, le 406 à la 7. Armee, le 409 à la 15. Armee, etc). Je n'en ai pas vu sous commandement d'un groupe d'armées, mais ça doit être possible, au moins temporairement (le volume de corps - seize - laisse toutefois penser qu'ils ont été mis sur pied pour servir à raison d'un par armée, ce qui serait cohérent avec le nombre d'armées en activité à cette époque, entre quinze et vingt).
3) pourquoi ces corps ont-ils moins de tubes que les divisions :
Je précise d'entrée que je n'ai comme chiffre pour une division que celui de la 18. Artillerie Division, qui est d'une centaine environ. C'est maigre pour se baser dessus. Pour les corps, plusieurs donnent entre 72 et 87 tubes. L'information semble cependant être recoupée et fiable.
A priori, la réponse à ta question se trouve dans les dates : toutes les divisions, en particulier la 18. Artillerie Division, ont une existence opérationnelle qui s'étend sur la deuxième moitié de 1943 jusqu'à l'été 1944 (à part une : janvier 1944 à janvier 1945 mais elle ne change rien à cette explication). A cette époque, les corps n'existent pas (ils sont créés en octobre 1944), et il n'y a donc pas paradoxe organisationnel, un corps se retrouvant avec moins de force qu'une division dans la même période.
Par contre, une chose est sûre, c'est que dans la deuxième moitié de 1943, les Allemands ont plus de moyens à allouer à de telles unités que fin 1944-début 1945. Et je doute qu'ils aient décidé de s'en priver. La disponibilité de plus de matériel pourrait être un premier élément d'explication.
Un autre est que la plupart des seize corps d'artillerie référencés est issue des Heeres-Artillerie Brigaden créées à l'été 1944 (à partir des trois régiments d'artillerie de la 18. Artillerie Division pour trois d'entre elles au moins d'ailleurs : Heeres-Artillerie Brigaden 88, 288 et 388). Celles-ci comprennent, pour autant que je le sache, trois groupes d'artillerie (comme un régiment quoi) de provenances diverses. Elles sont dissoutes en octobre 1944 et transformées, après avoir été renforcées de deux ou trois groupes cédés par d'autres régiments d'artillerie indépendants, en ces corps d'artillerie. En l'occurrence, il s'agirait uniquement d'une extension d'une structure déjà limitée, la brigade d'artillerie, que l'on aurait renforcée au double de son potentiel initial. Mais cette extension serait insuffisante pour leur donner plus de pièces, en raison du premier élément donné d'une part (manque de matériel), et aussi parce que, à l'imitation des Soviétiques pour qui un corps est plutôt l'équivalent d'une division occidentale (dans les blindés en tout cas : le corps blindé type 1943 compte légèrement plus de chars mais deux fois moins d'hommes qu'une Panzer Division, et les brigades blindées qui le composent ont 63 chars, c'est-à-dire une moitié de Panzer Regiment), ils ont une volonté de resserrer les unités.
On ne peut bien sûr pas exclure également d'autres motifs, de camouflage par exemple, mais là, ce n'est que de la supposition...
Il y aurait donc une désignation par cohérence organisationnelle : un corps d'artillerie en soutien à une armée (comme cela semble être le cas dans la majorité des cas) ; une désignation par extension : la désignation des brigades d'artillerie en corps d'artillerie se traduit par un accroissement du double du potentiel d'appui-feu théorique ; mais cette désignation échapperait à la structuration "normale" de la chaîne de commandement (division < corps < armée pour faire simple), et on se retrouverait avec une structure nouvelle, type soviétique, de laquelle la division serait absente, et remplacée par les brigades (dont certaines coexistent aux corps d'artillerie) : brigades < corps < armée.
A partir de là, la comparaison Artillerie Division/Artilleriekorps n'a pas lieu d'être pour une raison chronologique et une évolution ("soviétisation", je ne trouve pas d'autre mot) de l'armée allemande sur ce point.
Bien entendu, je dis peut-être des stupidités, mais je ne peux guère faire mieux avec les éléments que j'ai actuellement en mains. Désolé...
Amicalement,
Loic Bonal *** / *** |