le Glossaire de Francis a trouvé : - | unité de poids utilisée pour les ventes d'opium brut, aussi bien en Inde qu'en Chine, dont la valeur est comprise entre 1,6 kg et 1,8 kg.
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- | Nom donné à l'ensemble colonial français à la péninsule qui comprenait les trois ky (provinces) viêtnamiens: la Cochinchine (au sud), l'Annam (au centre) et le Tonkin (au nord) ainsi que le Cambodge et le Laos.
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- | Le terme "Indochine" apparaît pour la premiere fois vers 1813 et regroupe le Tonkin, l'Annam, la Cochinchine, le Laos, le Cambodge.
Le terme s'écrit de trois façons: Indo Chine, Indo-chine ou Indochine. Le terme n'existe plus après le départ des Francais.
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- | Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).
En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")
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Dans ce texte : De Lattre sur le Rhin : exalté mais injuste de René CLAUDE le lundi 09 février 2004 à 11h22Bonsoir,
Jean-Christophe Notin rapporte une anecdote résumant assez bien l'un des traits de caractère de de Lattre : il aimait savourer des moments historiques - quitte à les arranger un peu - mais perdait parfois le sens des efforts et des souffrances chez les autres.
Alors que les Marocains du commandant Brunel, au prix de sacrifices très lourds, sont parvenus à s'accrocher sur la rive droite du Rhin afin d'y créer une tête de pont, voilà un de Lattre exalté qui déboule sur la rive du fleuve avec la ferme intention de se faire déposer de l'autre côté, la formule historique prête aux lèvres.
Notin :
"Voilà le général commandant de la Ière armée française pour ainsi dire seul au cotact des lignes ennemies, à pied, sans cartes ni radio. Un risque incroyable qui menace de se terminer en drame, car les deux hommes (note : l'autre étant Cussac) tombent face à une mitrailleuse bien dissimulée. De Lattre et Cussac reviennent sur leurs pas, et rencontrent cette fois un sergent-chef qui n'en croit pas ses yeux. Celui-ci les dirige vers son lieutenant qui lui-même les oriente vers le chef du 3e bataillon du 4e Marocains. Le commandant Brunel aura du mal à croire ce qu'il voit et entend. De Lattre lui assène : "Vous gâchez ma manœuvre, il n'y a rien devant ! Qu'est-ce que vous attendez pour foncer ?" Un peu rude après tant de sacrifices ! Puis, toujours hanté par l'Histoire, de Lattre emande encore au commandant ce que pensent ses hommes de cette traversée épique. Brunel n'a pas l'esprit aux envolées lyriques. Son bataillon vient de vivre une très éprouvante journée et la situatio n'est pas encore stabilisée. Alors, sur un ton sec, il lâche : "Mon général, pour les tirailleurs, ça ne représente qu'une bataille de plus !" De Lattre le fixe, furieux : la réponse le prive de l'un de ces échanges dont il raffole."
L'auteur précise que de Lattre poursuivra longtemps le malheureux Brunel de sa vindicte; il avait osé envoyer paître Jean de Lattre de Tassigny après un exploit guerrier historique : la traversée du Rhin par des éléments de sa Ière armée. On ne manquait pas au futur maréchal...
Cette anecdote révèle le personnage compliqué, exigeant et capricieux que fut de Lattre. Ça recoupe également les impressions et le portrait aigre-doux laissé par Lucien Bodard qui fréquenta beaucoup de Lattre en Indochine.
Cordialement,
RC *** / *** |