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Rommel - Dominique Lormier
La description du sujet




Remarque :

Pour que le Glossaire trouve un sigle, il doit être écrit en majuscules

Pour qu'il trouve un mot, il doit ètre orthographié et accentué correctement

§:c (

 

le Glossaire de Francis a trouvé :


Anschluss - Allemagne nazie
-

"Rattachement". Dans la terminologie de l'Allemagne nazie, l'Anschluss signifie le rattachement de l'Autriche à l'Allemagne en mars 1938.


Nuit de Cristal - Allemagne nazie
-

Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938, le point culminant d'une première vague de persécutions des Juifs fut atteint avec le grand pogrom organisé sur tout le territoire du Reich allemand, au lendemain de la tentative d'assassinat de l'ambassadeur allemand à Paris par un jeune juif souhaitant attirer l'attention sur le sort des réfugiés.
"Cristal"? Par référence aux milliers de vitres brisées des établissements tenus par les Juifs.

-

La "Nuit de Cristal" est organisée par les autorités allemandes (Goebbels, Heydrich); 7.500 magasins sont pillés et saccagés; 267 synagogues sont saccagées et incendiées; il y a quelques viols; on estime le nombre des meurtres à un peu plus de 90; il y a 30.000 arrestations et internements (à Dachau, Buchenwald, Sachsenhausen).Les sommes versés par les compagnies d'assurance pour réparer les dommages causés sont confisquées ( 5 millions de mark rien que pour les vitres et vitrines...); la communauté est taxées d'une amende collective d'un milliard de mark.
La "Nuit de Cristal" est bel et bien un pogrom et un pogrom d'état.

-

Je suis d'autant plus d'accord avec cette formulation que, dans mon souvenir, on dit aussi "Staatspogrom", c'est-à-dire précisément "pogrom d'état", pour désigner ce qui est appelé par ailleurs la "Kristallnacht" ou "Reichskristallnacht".
En tout cas, le terme "Novemberpogrom" est couramment employé dans les milieux juifs (et pas uniquement eux).


R - Résistance (France)
-

Dans le cadre de l'organisation de la Résistance, la lettre R suivie de 1 à 6 indiquait une région de la zone Sud (zone non occupée jusqu'en 1942).
R1 : Région Rhône-Alpes (centre Lyon).
R2 : Région Provence-Côte d'Azur (centre Marseille).
R3 : Région Languedoc-Roussillon (centre Montpellier).
R4 : Région du Sud-Ouest (centre Toulouse).
R5 : Région de Limoges (centre Brives puis Limoges).
R6 : Région de l'Auvergne (centre Clermont-Ferrand).

En zone Nord occupée, les régions étaient définies par les simples lettres : P - A - B - C - D - M
(voir "zone")


QG - Quartier Général - Divers
-

Plus petit que Grand Quartier Général... forcément.


SS - Schutzstaffel - Allemagne nazie
-

"Echelon de protection" ou "Section de protection".
Créée en 1923, la SS est d'abord la garde prétorienne de Hitler. Sous l'impulsion de Heinrich Himmler qui en prend la tête le 6 juin 1929, elle devient la police du Reich. A partir de 1937, la SS est chargée de la gestion du système concentrationnaire.
Himmler portera le titre de "Reichsfürher-SS".

A partir de 1935, la SS se subdivise en différentes branches notamment:
- SS Verfügungstruppe (troupes mises à disposition), organisées militairement et qui deviennent, au début de la guerre, les Waffen SS.
- SS Totenkopf (tête de mort) chargées de la garde des camps de concentration.

Dans ce texte :

Rommel, un carriériste de Nicolas Bernard le mercredi 19 novembre 2003 à 01h25

> Pour reparler plus généralement du livre de Dominique
> Lormier, en découvrant le sous-titre"La fin d'un mythe",
> je m'étais attendu à une enquête fouillée sur les
> motivations politiques personnelles de celui qui fut
> chargé à plusieurs reprises par Hitler de sa protection
> directe lors de ses déplacements.
> Après la guerre, on a longtemps prétendu en Allemagne
> mais aussi chez les Alliés que Rommel était un officier
> apolitique - toujours la même antienne ! - mais la
> confiance que lui accordait le maître du Reich pour ce
> qui est de sa protection physique est difficilement
> compatible avec l'image persistante d'un
> Rommel "strictement militaire" et dégagé des choix
> idéologiques, non ? La biographie de Lormier, si elle
> effleure la question ici ou là, laisse le lecteur sur sa
> faim.

Disons que la prise du pouvoir d’Adolf Hitler le 30 janvier 1933 inaugure une nouvelle phase dans sa carrière militaire. En octobre de la même année, il est nommé commandant du 3e bataillon du 17e régiment d’infanterie, à Goslar, dans le Hartz. Cependant, vis-à-vis du nazisme, les sentiments de Rommel sont partagés. Peu favorable à l’antisémitisme hitlérien, il ne paraît guère s’entendre avec les Sections d’Assaut de Ernst Röhm et c’est sans regret apparent qu’il prendra connaissance de la Nuit des Longs Couteaux. Il n’est néanmoins pas insensible aux réussites du régime, telles que le rétablissement d’un semblant d’ordre (politique et économique) ou encore les succès diplomatiques du Führer : plébiscite et rattachement de la Sarre au Reich en 1935, occupation de la Rhénanie et remilitarisation de la rive gauche du Rhin en 1936, annexion de l’Autriche et de la région des Sudètes en 1938, dépeçage de la Tchécoslovaquie en 1939.

Surtout, c’est la politique militaire de Hitler qui le séduit. Il ne peut qu’approuver la reconstitution d’une force militaire digne de ce nom, après l’humiliation de Versailles, alors que Hitler courtise le Haut-Commandement et les jeunes officiers de sa trempe. La carrière militaire de Rommel connaît d’ailleurs une ascension remarquable. En 1935, il devient instructeur en chef à la prestigieuse Kriegsschule de Potsdam, poste qu’il occupera jusqu’au 10 novembre 1938, date à laquelle il sera envoyé, consécutivement à l’Anschluss, diriger l’Ecole militaire de Wiener-Neustadt en Autriche – au lendemain de la Nuit de Cristal.

C’est à la même époque qu’il attire l’attention du Führer. Ses rapports cordiaux avec certains dirigeants du régime nazi, tels Goebbels (rencontré à Goslar en 1935 à l’occasion d’une cérémonie à laquelle participait Hitler), ses compétences, aboutissent à ce qu’il soit envoyé en septembre 1936 organiser le service d’ordre du Congrès de Nuremberg, ce qu’il exécute avec zèle. En 1937, la publication de son manuel militaire "Infanterie greift an" ("L’infanterie attaque"), où il développe ses conceptions tactiques à la lumière de son expérience de la Première Guerre Mondiale, lui apporte la célébrité. Hitler est en effet si impressionné par la qualité de l’ouvrage qu’il ordonne de le faire diffuser par le biais d’une édition populaire assortie d’une préface : 400.000 exemplaires seront vendus.

Par ailleurs, les aptitudes pédagogiques de Rommel lui valent d’être promu, en 1937, officier de liaison de l’armée auprès du chef des Jeunesses Hitlériennes, Baldur Von Schirach. Il a pour mission de coordonner l’entraînement paramilitaire de ces jeunes garçons, prévoyant notamment de demander aux officiers célibataires de les former au cours de stages prenant place le week-end. Mais ses relations tendues avec Von Schirach le mettent en échec.

Hitler réserve bien plutôt Rommel à sa sécurité personnelle. A diverses reprises, il dirige les quartiers généraux du Führer, dans le cadre de ses grands déplacements, ce qui lui permet de nouer des relations cordiales avec certains pontes du IIIe Reich, tels que Heinrich Himmler. Les « bains de foule » accueillant le dictateur nazi à chaque tournée de ce dernier lui font grande impression, en particulier lors de l’annexion de l’Autriche, laquelle achève de le convaincre du génie hitlérien. En 1938, l’attachement de Rommel au régime est si fort qu’il prend l’habitude de signer ses cartes postales par le désormais traditionnel « Heil Hitler ! ».

1939 le retrouve une fois de plus à diriger le quartier général mobile nazi, lors de l’invasion de la Tchécoslovaquie au mois de mars. Il escorte personnellement Hitler jusqu’à Prague, palliant les insuffisances des services de protection SS : « C’est moi qui ai persuadé Hitler de continuer, jusqu’au château Hradcny, en se mettant sous ma protection personnelle. Je lui dis qu’il n’avait pas d’autre choix que d’avancer, de pénétrer au cœur même du pays, dans la capitale, à Prague… Il s’est à jamais montré reconnaissant de l’avis qu’alors je lui avais donné. » Le 22 août 1939, il apprend qu’il commandera le bataillon de protection du Führer. Il est nommé général trois jours plus tard.

La campagne de Pologne est déclenchée le 1er septembre 1939. Rommel, qui pense que « la guerre prendra fin quand nous aurons réglé son sort à la Pologne – ce qui ne saurait tarder à présent » (lettre à Lucie du 6 septembre 1939) se rallie à l’idée qu’il faut récupérer les territoires allemands confiés aux Polonais – tant de souvenirs le rattachent à Dantzig… Si le bombardement de Varsovie l’émeut, il ne prête aucune attention aux premières déportations frappant la population civile. Quant à ses relations avec Hitler, elles se transforment véritablement en réelle amitié (ce dernier ira jusqu’à lui offrir un exemplaire dédicacé de "Mein Kampf" le 17 février 1940). Le 19 septembre, « nous voici en ce jour, dans la superbe Dantzig. Le Führer parlera au monde entier. Hier soir, pendant deux heures, j’ai pu discuter avec lui de questions militaires. Il a envers moi une attitude extraordinairement amicale… J’ai tout lieu de croire que je ne resterai pas longtemps à la Kriegsschule après la guerre ». Il prendra le commandement de la 7e Panzer et deviendra un héros de la Propagande avant d'ouvrir les yeux en 1943.

On le voit facilement : Rommel a été un carriériste, plutôt heureux de pouvoir trouver fortune et gloire sans sombrer dans les bains de sang de la Grande Guerre. Hitler a su mettre le doigt sur le point faible de celui qui deviendra le Renard du Désert : son orgueil. Et il le flattera, le courtisera, le fera chef de son QG, chef de blindés, chef du très épique Afrikakorps, Feldmaréchal, héros de guerre, tout ce qu'un officier allemand pouvait rêver. Comment aurait-il pu s'y opposer, se heurter à l'homme qui a rendu à l'Allemagne sa grandeur et fait d'elle la première puissance européenne ? Rommel lui devait tout. Et le plus fort est qu'au contraire de nombreux généraux, il osera, en 1944, se retourner contre le dictateur nazi...

C'est pourquoi je ne parviens pas à jeter la pierre sur cet homme : il a pris ses responsabilités, certes tardivement, mais rares sont ceux, à l'époque, à avoir agi comme il l'a fait et comptait le faire. Ce qui ajoute à la dimension tragique du personnage.

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Consulter ou enrichir le Glossaire de Francis



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